Un mois après la cyberattaque qui a touché l’administration wallonne, le travail de reconnexion progresse. Le site faîtier Wallonie.be, outil central de la communication externe de la région, ainsi que son site annexe Mon Espace, ont été reconnectés ce vendredi, indique le service public de Wallonie (SPW) dans un communiqué.
« Toutes les démarches et leurs fonctionnalités ne seront pas encore 100% opérationnelles, mais les plus usitées seront disponibles. Il s’agit notamment des demandes de primes habitation, de plans de paiements pour les taxes ou de subsides pour les entreprises », précise-t-il.
La vague suivante débutera dès la semaine prochaine. Elle signera le retour de PacOnWeb, le guichet électronique des agriculteurs qui va leur permettre de rentrer leur déclaration de superficie, étape indispensable aux paiements des aides agricoles européennes, de l’écosystème « certificats verts » et du guichet des pouvoirs locaux.
Jusqu’à présent, « nous avons concentré notre stratégie sur la réactivation d’applications transversales qui ont des effets levier importants. Nous venons de restaurer les 50 applications les plus importantes. Il nous en reste des centaines à reconnecter, voire à reconstruire. Nous venons de terminer un sprint et nous entamons un marathon », explique le SPW.
« On ne modifie pas l’architecture informatique de plus de 800 applications et de milliers de serveurs en 15 jours; c’est une refonte structurelle qui va prendre plusieurs mois, voire plusieurs années », insiste-t-il.
Dans ce cadre, l’administration travaille dès à présent aux étapes suivantes, qui se traduiront d’abord par trois nouvelles vagues de reconnexion – détaillées la semaine prochaine – puis par une phase d’industrialisation où les applications seront reconnectées par lots.
« Soyons clairs: on ne parle pas de semaines, mais sans doute de mois avant une reconnexion totale », prévient le SPW. Selon lui, « cette intrusion et la crise majeure qu’elle nous fait traverser offrent au moins une opportunité: celle de nous obliger collectivement à être ambitieux quant à l’environnement informatique de nos institutions publiques et surtout à continuer à investir structurellement dans sa protection ».