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Avoirs russes gelés: De Wever ne marquera «jamais son accord» sans garanties juridiques

Bart De Wever a rapporté à la Chambre les plans de l’Europe pour aider financièrement l’Europe, notamment sur la question des avoirs russes gelés.

Le Premier ministre Bart De Wever a rappelé jeudi à la Chambre que la Belgique ne marquera « jamais son accord » sur la libération des actifs russes immobilisés sans garanties juridiques solides ni garanties sur l’ensemble du montant et sur toute la période concernée.

La Commission européenne a énuméré lundi, dans un courrier envoyé aux États membres, plusieurs garanties pouvant couvrir la Belgique en cas de prêt de l’UE à l’Ukraine financé par les liquidités résultant des actifs souverains russes immobilisés chez Euroclear, à Bruxelles.

Ce courrier fait suite à une réunion vendredi dernier entre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et Bart De Wever. Au dernier sommet européen de Bruxelles, ce dernier avait fortement ralenti l’avancée de ce dossier, par crainte de voir la Belgique supporter seule des risques juridiques et financiers potentiellement énormes.

Des dons à l’Ukraine ou un prêt européen

Interrogé jeudi à la Chambre par François De Smet (DéFI) et Axel Weydts (Vooruit), le Premier ministre a rappelé son opposition à toute libération des actifs russes immobilisés si la Belgique n’obtenait pas des garanties solides. La Commission envisage aussi deux autres options, bien qu’elles ne soient pas prioritaires. Elle propose ainsi que les pays de l’UE financent directement l’Ukraine sous forme de dons, en fonction de leur RNB. Bart De Wever a évoqué un « enthousiasme modéré » des partenaires européens à cette option, vu le contexte budgétaire, pas seulement belge.

Autre solution: un emprunt européen. Mais, avertit la Commission, les intérêts de cet emprunt devront être payés par les États membres. Le document présentant ces options sera sur la table des 27 lors d’un sommet crucial les 18 et 19 décembre à Bruxelles.

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