(Belga) L’Agence alimentaire (AFSCA) et l’Institut scientifique de Santé publique (ISP) soulignent mercredi soir que, sur base de la méthodologie utilisée en Belgique pour détecter les bactéries E. coli productrices d’ESBL (bêta-lactamases à spectre élargi), le nombre de ces bactéries dans la volaille a diminué ces dernières années. « En 2011, le chiffre était de 77,5%, mais il avait déjà baissé à 53% en 2012. Pour l’année 2013 (à ce jour), nous sommes à 41% », indiquent-ils dans un communiqué.
La méthode utilisée par l’ISP se base sur le principe du comptage: « d’une part le nombre total de bactéries E. coli est déterminé et d’autre part la proportion d’E. coli productrices d’ESBL est déterminée pour ce groupe. » Cette méthode « a pour principal avantage de permettre d’établir une tendance claire de l’évolution de la proportion de bactéries productrices d’ESBL dans la viande de volaille ». L’ISP et l’ASCA font remarquer que l’association Test-Achats a, pour sa part, fait effectuer ses analyses par un laboratoire à l’étranger, qui utilise une « méthode d’enrichissement ». « Cette méthode est utilisée pour détecter la moindre présence d’ESBL. Mais les résultats ainsi obtenus sont absolus et ne permettent pas d’indiquer une tendance », ajoutent-ils. L’AFSCA et le SPF Santé publique, face à l’enjeu majeur que représente la problématique de la résistance aux antibiotiques, estiment dès lors qu’il est « important de fournir des informations fiables aux citoyens et d’accompagner correctement les agriculteurs. » Test-Achats avait dénoncé mercredi la présence trop nombreuse de bactéries résistantes aux antibiotiques dans la viande, constatant que sur les échantillons qu’il avait fait analyser, « 73% des poulets testés en contenaient, 16% des porcs et 8% des boeufs ». (Belga)