Le gouvernement veut limiter à deux par an les absences d’un jour sans certificat médical des fonctionnaires fédéraux, alignant ainsi le régime sur celui du privé
Le Conseil des ministres a approuvé, vendredi, un projet d’arrêté royal qui établit à deux par année le nombre maximum d’absences d’un jour pour maladie sans certificat médical des fonctionnaires fédéraux.
Cette mesure a été proposée par la ministre de la Fonction publique, Vanessa Matz. Elle permettra aux employés du secteur privé et au personnel contractuel et statutaire employé au sein de la fonction publique administrative fédérale d’être traités de manière égale, selon un communiqué. L’accord de gouvernement prévoit de revenir sur l’une des réformes de la législature passée en réduisant de trois à deux fois par an la possibilité de prendre un jour de maladie sans certificat médical.
Le projet est soumis à la négociation syndicale et sera ensuite transmis pour avis au Conseil d’Etat.
Révision de leur pension
Cette mesure s’ajoute à d’autres concernant la fonction publique, notamment celles comprises dans la réforme des pensions. La pension des fonctionnaires sera calculée sur leurs 45 années de carrière, et non plus sur quatre (ou dix) ans, comme c’était le cas pour certains. Les prépensions pour cause de maladie ne seront, par ailleurs, plus acceptées à partir du 1er avril 2026. Les malades de longue durée de la fonction publique basculeront sur leur assurance maladie-invalidité, et seront donc soumis au même régime que le privé.
«La réforme des pensions est indispensable pour garantir la viabilité et la pérennité de notre régime de pensions dans une société qui vieillit, commente le ministre Jan Jambon (N-VA). En outre, à politique inchangée, il existe un risque élevé de rupture du contrat social intergénérationnel.»
L’absentéisme en hausse
Fin 2024, Acerta Consult rapportait que les fonctionnaires publics avaient été plus fréquemment malades qu’un an auparavant. Dans 60% des publics fédéraux, les responsables RH témoignent d’une augmentation des absences pour maladie de sept jours consécutifs. Et ce, alors qu’en 2023, le taux d’absentéisme parmi les fonctionnaires fédéraux s’élevait déjà à 6,71%, ce qui constituait un record depuis le début des mesures en 2009. Les affections mentales liées au stress étaient alors responsables de 40% des jours de maladie, ce qui en faisait la principale cause d’absence sur le lieu de travail.
(Avec Belga)