(Belga) Plus de 60 chefs d’Etat et de gouvernement européens et africains ont convenu jeudi de lutter contre l’immigration illégale, en adoptant un plan d’action pour la période 2014-2017 qui comprend le retour et la réadmission des personnes en séjour illégal en Europe.
Dans ce document publié à l’issue du 4ème sommet UE-Afrique les dirigeants des deux continents « s’engagent à lutter contre l’immigration illégale en promouvant une coopération efficace et complète pour éviter les conséquences dramatiques de la migration illégale et protéger la vie des migrants ». « Il s’agit d’une véritable avancée, d’une déclaration très importante », s’est félicité le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, lors d’une conférence de presse. Le dernier sommet UE-Afrique, tenu en 2010 en Libye, avait buté sur la question des migrations, face au peu d’empressement de l’Afrique à verrouiller ses frontières. Les dirigeants européens et africains s’engagent aussi à « consolider les efforts de lutte contre la traite des êtres humains », et à « renforcer la protection internationale de demandeurs d’asile et de personnes déplacées à l’intérieur d’un même pays ». En contrepartie de ces efforts réclamés surtout aux Africains, le plan d’action prévoit « de renforcer le lien entre le développement et les migrations ». Concrètement, les Européens ont promis d’intensifier « les efforts visant à réduire les coûts des envois de fonds » par les émigrés à leurs pays d’origine, et de « promouvoir les migrations légales et la mobilité ». La réorientation par l’UE de son aide au développement en faveur de la formation et de l’emploi des jeunes – 65% de la population africaine a moins de 35 ans et c’est dans ses rangs que se recrute la plupart des candidats au départ – doit également freiner les aspirations à l’émigration. (Belga)