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Vivre 500 ans, bientôt une réalité ?

Stagiaire Le Vif

En modifiant le métabolisme génétique d’une espèce de ver, des scientifiques américains sont parvenus à quintupler son espérance de vie.

Les scientifiques américains du Buck Institute of Age Research, situé en Californie, ont réussi à multiplier l’espérance de vie du Caenorhabditis elegans par cinq, ce qui, transposé à l’échelle humaine, équivaut à une durée de vie d’environ 500 ans.

Le C. elegans est le tout premier animal dont la totalité du génome a été décodée. Il est depuis régulièrement utilisé dans des études sur le vieillissement cellulaire et la prolongation de la durée de vie.

Cette fois, les scientifiques ont cherché à bloquer les molécules affectant l’action de l’insuline d’une part, et d’une enzyme, la « cible de la rapamycine » (TOR), qui régule la prolifération, la croissance, la mobilité et la survie cellulaire, d’autre part.

En agissant uniquement sur l’enzyme, la durée de vie des vers était déjà multipliée par trois. Les mutations affectant l’insuline pouvaient de leur côté doubler l’espérance de vie. Mais la combinaison des deux a dépassé toutes les espérances : contre toute attente, les deux mutations génétiques ont créé une boucle de rétroaction positive dans les tissus spécifiques, quintuplant l’espérance de vie des vers. Ceux-ci ont ainsi vécu l’équivalent humain de 400 à 500 ans.

Pour le docteur Pankaj Kapahi, scientifique principal de l’étude, l’interaction des deux voies métaboliques pourrait expliquer pourquoi il est si difficile d’identifier les gènes uniques responsables des très longues vies de certains centenaires. Il est, selon lui, très probable que les interactions entre ces gènes soient très actives chez les personnes assez chanceuses pour vivre une longue vie en bonne santé.

Les chercheurs envisagent maintenant de réaliser l’expérience sur des souris afin de vérifier si les mammifères réagissent de la même façon que les vers.

Mais, même si les résultats sont concluants, des années de recherche seront encore nécessaires avant de pouvoir envisager l’allongement de la durée de vie chez l’homme.

Néanmoins, cette découverte pourrait (entre-temps ?) être utilisée pour la mise au point de traitements anti-âge basés sur les interactions génétiques.

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