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Une note d’espoir dans une année pourrie: l’ocre sous la mer

Thierry Fiorilli
Thierry Fiorilli Journaliste

Les premiers enseignement du « site archéologique submergé le plus important du monde » ont été publiés cette année.

Le 3 juillet, la revue scientifique américaine Science Advances publie les enseignements des premiers travaux sur la découverte faite trois ans plus tôt au Yucatán, au Mexique, par des plongeurs spéléologues: deux grottes sous-marines, reliées par des passages souterrains formant un labyrinthe de 347 kilomètres considéré comme « le site archéologique submergé le plus important du monde » et où des restes humains ont été retrouvés.

Dans l’article, des archéologues de l’université du Missouri expliquent qu’un des couloirs (70 cm de large) mène à une ancienne mine d’ocre rouge vieille de 11 000 ans. L’une des chercheuses, Brandi L. MacDonald, précise que les lieux sont « incroyablement bien conservés », qu’ils recèlent des outils d’excavation, des traces de feux, des pierres empilées… On ne sait pas, de manière sûre, à quoi servait cet ocre – « de très grande qualité et tachant tout ce qu’elle touche » – mais il est certain que les êtres humains qui s’aventuraient dans ces grottes le faisaient pour extraire ce pigment minéral riche en fer, qui a servi pendant des millénaires aux peintures rupestres, aux rites mortuaires, à se protéger des moustiques, du soleil, à fabriquer des outils… Le site devrait prochainement livrer des secrets sur le mode de vie des premiers colons d’Amérique, la culture maya et la faune et flore d’alors.

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