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Une étoile aurait mangé une de ses planètes

La forte teneur en lithium de l’étoile BD+48 740 pousse des astronomes à émettre l’hypothèse que l’astre a « mangé » une des planètes qui l’accompagne. Explications.

Il était une fois la constellation de Persée. Vivait en son sein une étoile répondant au doux matricule BD+48 740. Cette géante rouge, version veillotte de notre Soleil à nous, avait fusionné en hélium tout son carburant, l’hydrogène, qui se trouvait en son coeur, raconte le blog du Monde Passeur de Sciences. Une fringale qui aurait coûté la vie à une de ses planètes?

Selon un article publié par les Astrophysical Journal Letters, basé sur l’étude d’une équipe hispano-polonaise d’astronomes, une planète qui accompagne BD+48 740 aurait disparu. Cette conclusion est née de deux constats: l’abondance inhabituelle en lithium de BD+48 740 et l’orbite particulièrement elliptique d’une planète éloignée.

Généralement, la quantité de lithium chez les géantes rouges diminue avec le temps. Pour expliquer la forte teneur en lithium de l’étoile BD+48 740, les scientifiques estiment que l’astre a « digéré » une des planètes qui l’accompagne. Lorsque BD+48 740 « s’est métamorphosée en géante rouge, cela a eu pour effet de bousculer l’orbite de la planète proche qui s’est mise à spiraler vers l’étoile, jusqu’à pénétrer dans son enveloppe où elle a été consumée », explique le blogeur scientifique.

Quant à la planète la plus éloignée, « une géante gazeuse, au moins 1,6 fois plus massive que Jupiter et qui fait le tour de son étoile en 771 jours », elle a, depuis ce phénomène, une « orbite particulièrement elliptique ». Quid de la Terre et de son étoile le Soleil ?

Julie Saulnier, L’Express.fr

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