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Une avancée majeure pour la lutte contre le sida

Stagiaire Le Vif

Une nouvelle découverte va permettre d’identifier les cellules sanguines  » réservoirs  » servant de cachette au virus du Sida et pourrait conduire à un remède.

Espoir pour le monde scientifique : une nouvelle piste a été explorée par des chercheurs français afin d’éliminer définitivement le virus du Sida des patients. Un marqueur, permettant de différencier les cellules « dormantes » infectées par le VIH, des cellules saines, a été découvert par les scientifiques. « Cette découverte permettra d’isoler et d’analyser ces cellules réservoirs qui, en hébergeant silencieusement le virus, sont responsables de la persistance du virus même chez les patients sous traitement antirétroviraux, dont la charge virale est indétectable« , révèle le CNRS, l’institut français de recherche scientifique, dans un communiqué.

Cibler pour mieux exterminer

Mieux comprendre ces réservoirs viraux abritant le virus mènerait à pouvoir un jour mieux cibler et neutraliser les cellules infectieuses, échappant à toute recherche pendant parfois plusieurs dizaines années. Bien cachées et silencieuses, ces cellules sont donc résistantes au système immunitaire, mais aussi aux médicaments.

Aujourd’hui, il n’existe pas encore de traitement pour pouvoir guérir de la maladie. Les médicaments, prescrits à vie aux malades, sont néanmoins utiles pour stopper l’infection : « Ils empêchent le virus de se propager dans tout le corps (…) Si un patient cessait de prendre son traitement, les cellules « réservoirs » pourraient se réveiller et permettre au virus de proliférer librement », soulignait l’institut dans la revue scientifique Nature.

Pour envisager de tuer ces cellules « invisibles », et donc le virus, l’équipe scientifique s’est penchée sur une protéine, baptisée « CD32a », qu’ils viennent à présent d’identifier. Ce marqueur ne serait présent qu’à la surface des cellules infectées par le VIH, et non sur les cellules saines.

« Dans la lutte contre le VIH, cette découverte ouvre la voie à une meilleure connaissance fondamentale des réservoirs viraux, qui pourront désormais être isolés facilement et analysés directement. À plus long terme, elle devrait déboucher sur des stratégies thérapeutiques visant à éliminer de l’organisme le virus latent », conviennent les chercheurs. Une découverte qui fait rêver bon nombre de scientifiques dans cette lutte sans merci contre le Sida. « Le fait que ce travail ait été réalisé par des chercheurs compétents, et comme les données me semblent correctes, cela me rend optimiste », note Tony Fauci, directeur de l’Institut National américain des allergies et des maladies infectieuses dans le Maryland.

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