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Nos gènes déterminent notre façon de réagir au cannabis

Stagiaire Le Vif

Euphorie, détente ou crises d’angoisse ? Les effets du cannabis sont passés à la loupe par les chercheurs du centre de psychiatrie et neuroscience de paris. L’étude, publiée dans la revue « Molecular Psychiatry », révèle que la tendance à ressentir des effets psychotiques aurait une origine génétique.

Suite aux résultats de son étude réalisée sur 3800 étudiants, révélant que près d’un jeune sur deux a consommé une fois dans sa vie du cannabis, l’équipe de l’Inserm de Marie Odile Krebs s’est intéressée à la variation des effets de cette drogue sur les consommateurs. À côté des raisons évidentes de variation telles que la qualité du mélange du produit, sa pureté et la fréquence plus ou moins répétée de sa consommation, les chercheurs ont constaté, pour la même consommation et le même produit, des conséquences très différentes à court et à long terme.

Des questionnaires comprenant une liste des effets allant du sentiment de relaxation, d’euphorie ou d’exacerbation des sens à d’autres, moins connus, comme les syndromes dépressifs passagers, la paranoïa, les crises d’angoisse, ont été soumis aux étudiants. Les résultats sont interpellant : environ un consommateur de cannabis sur cinq aurait déjà ressenti un effet de type psychotique lors d’une de ses expériences.

En parallèle de ce questionnaire, une enquête génétique a été réalisée sur 1 200 jeunes volontaires. Le gène CNR1 qui est lié au récepteur cérébral sur lequel vient se « coller » le THC, a particulièrement intéressé les scientifiques. En effet, 30% des étudiants présentent une forme particulière de ce gène. Sur ces derniers le cannabis aurait moins souvent d’effets psychotiques. « Cela suggère l’existence de facteurs génétiques qui prédisposent à ce type de symptômes, indépendamment des habitudes de consommation », explique Marie-Odile Krebs.

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