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Les progrès et les aléas du dépistage du cancer du sein

Les scientifiques se sont penchés sur la prévention contre le cancer du sein chez les femmes. Un nouveau test plus rapide a été mis en place mais la prévention est quand même remise en cause au niveau de la procédure.

Les scientifiques se sont penchés sur la prévention contre le cancer du sein chez les femmes. Un nouveau test plus rapide a été mis en place mais la prévention est tout de même remise en cause au niveau de la procédure.

Le Centre de génétique humaine de l’université flamande KUL est l’un des premiers laboratoires du monde à avoir acquis récemment un « DNA sequencer » de la nouvelle génération qui permet d’analyser certains gènes du cancer du sein. Cette nouvelle technologie permettra de réaliser le test plus rapidement et pourra donc être mis à la disposition d’un groupe de patients plus large, a indiqué le journal de la K.U.Leuven.

En Belgique, une femme de plus de 80 ans sur dix souffre d’un cancer du sein et pour 10% d’entre elles, c’est héréditaire. L’avantage de cette technique est de permettre aux femmes de la famille de la patiente de vérifier si elles sont porteuses de ces gènes. 80 pc des porteuses courent, en effet, le risque d’avoir un cancer du sein et 40 pc d’avoir un cancer de l’utérus.

Si le test est positif, les femmes sont suivies attentivement et peuvent choisir de subir préventivement l’ablation de l’utérus ou des seins.

Cette nouvelle prouesse médicale va-t-elle permettre de détecter 100% des cancers du sein. Rien n’est moins sûr selon certaines informations publiées par le groupe Corelio. L’année passée, 175.000 Flamandes ont volontairement subi un contrôle préventif du cancer du sein . Sur ce chiffre total, 5.000 ont reçu une lettre leur indiquant qu’elles n’avaient pas de soucis à se faire alors qu’un radiologue avait toutefois bien constaté une anomalie. « Ces femmes ne peuvent pas passer entre les mailles du filet », estime le parlementaire flamand John Crombez (sp.a).

« Dans 5 pc des cas les deux spécialistes ne sont pas d’accord », indique le parlementaire. « L’an dernier, cela concernait 10.000 femmes et dans la moitié de ces cas, un troisième spécialiste indiquait qu’il n’y avait pas de soucis.

Le parlementaire demande au ministre flamand en charge du Bien-Etre, Jo Vandeurzen, de revoir rapidement la procédure. Le ministre est prêt à faire examiner de manière scientifique cette opportunité. « Notre manière de contrôler est totalement conforme aux règles européennes. Hélas, un contrôle ne donne jamais un résultat 100 pc en béton ».

Reinhilde Van Eeckhout, de l’agence flamande de soins et de santé, insiste sur le fait qu’un équilibre doit être fait entre découvrir un cancer et faire trop de diagnostiques. Celui-ci ajoute que « le but ne doit pas non plus être d’effrayer inutilement les femmes. Il n’y a rien qui cloche avec cette procédure, nous n’allons donc pas l’adapter. »

LeVif.be avec Belga

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