le short biomécanique © AFP

Le short biomécanique, un grand pas vers le sprint du futur

Le Vif

Un accessoire qui évoque les bandes dessinées de superhéros: le short robotisé pourrait devenir l’équipement sportif à faire rêver tout marcheur ou coureur avide d’améliorer ses performances.

Dévoilé jeudi par un groupe de chercheurs, cet engin est une adaptation réduite de l’exosquelette, robot d’assistance à l’effort qui prend l’apparence d’une sorte d’armure moderne et qui trouve ses champs d’utilisation dans les domaines militaire ou médical.

Concrètement, le short biomécanique pèse 5 kilos, batterie sanglée autour de la taille comprise. Le moteur, situé au niveau des reins, actionne des câbles assistant l’effort fourni par les jambes. L’appareil détecte et s’adapte à l’allure du marcheur ou du coureur.

La marche ou la course à pied sont deux modes de déplacement très différents et les engins déjà existants se sont concentrés dans leur conception soit sur l’un soit sur l’autre, explique à l’AFP Conor Walsh, un des chercheurs issus majoritairement du Wyss Institute for Biologically Inspired Engineering, qui dépend d’Harvard.

Au final, il pourrait permettre à quelqu’un en bonne santé d’améliorer ses performances ou de réduire la fatigue d’un soldat crapahutant avec son matériel, détaille M. Wash.

« Je pense qu’avec cet engin nous franchissons un palier, vers des appareils capables d’assister de façons très variées les gens dans les activités de leur vie de tous les jours », estime-t-il.

Autonomie: 10 km

La percée technologique s’appuie sur un algorithme qui, avec trois capteurs, parvient à deviner dans 99% des cas l’activité du porteur du short, et à s’y adapter.

La batterie est conçue pour une autonomie de 10 kilomètres, en marche ou en course. Le short robotisé a été testé dans différents milieux: tapis de course, montée de colline, piste d’athlétisme.

Et 90% du poids de l’appareil est situé près du centre d’inertie du corps humain, ce qui réduit la pénibilité du port, insiste Jinsoo Kim, un autre chercheur membre du projet.

Les scientifiques de l’équipe cherchent toutefois à étendre les applications du short biomécanique au bénéfice de personnes souffrant d’une perte partielle de mobilité.

AFP

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