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Le faucon pèlerin, inspiration pour contrer des drones illégaux

Le Vif

Les faucons pèlerins utilisent les mêmes stratégies d’attaque de leurs proies en vol que les missiles guidés, ce qui offre une source d’inspiration pour concevoir des mini-drones capables de détruire des drones volant dans des zones interdites comme les aéroports ou au-dessus des prisons.

Pour cette étude, publiée dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS), les chercheurs de l’Université d’Oxford au Royaume-Uni ont utilisé des récepteurs GPS miniatures et des caméras placés sur des proies factices traquées par des drones. Ils ont pu ainsi suivre toutes les manoeuvres et mouvements des faucons pour saisir la cible.

Ces scientifiques ont ensuite intégré ces données dans une simulation mathématique qui a révélé le système de guidage utilisé par l’oiseau pour intercepter la proie. « Les faucons sont des prédateurs aériens agiles et rapides et le GPS et la caméra ont permis de montrer comment ces oiseaux interceptent des cibles mobiles qui ne veulent pas être attrapées », explique le professeur Graham Taylor du département de zoologie de l’Université d’Oxford, principal auteur de ces travaux initialement financés par le laboratoire de recherche de l’US Air Force. « Et ce qui est remarquable, c’est qu’ils se comportent de la même manière que la plupart des missiles guidés », pointe le chercheur.

Cette étude a notamment révélé que les trajectoires finales de l’attaque de ces faucons suivent la même loi de navigation que les missiles munis d’un système de guidage visuel, mais adaptée à leur moins grande vitesse.

La prochaine étape, expliquent ces scientifiques est d’appliquer les résultats de cette étude pour concevoir un nouveau type de drones guidés visuellement et capables d’intercepter en toute sécurité des drones volant illégalement à proximité d’un aéroport, de prisons ou d’autres zones interdites de survol, un problème grandissant. Les autorités carcérales font état de l’usage croissant de drones pour acheminer de la drogue ou des téléphones portables dans des lieux de détention.

Cette étude pourrait aussi apporter un nouvel éclairage aux scientifiques sur les comportements des autres espèces de prédateurs dans l’air, l’eau et sur le sol.

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