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La théorie d’Einstein contredite par des chercheurs namurois?

Le Vif

Des chercheurs de l’UNamur ont découvert la possibilité théorique de l’existence de « monopoles de Higgs », qui pourraient contredire le modèle de la gravitation universelle au centre de la théorie de la relativité d’Albert Einstein.

Les résultats des recherches du Professeur André Füzfa, Massimiliano Rinaldi et Sandrine Schlögel, du centre namurois des Systèmes Complexes (NAXYS – UNamur), ont été publiés dans la revue scientifique américaine « Physical Review Letters », selon un communiqué envoyé vendredi par le groupe de chercheurs.

Ils ont identifié des objets jusqu’alors inconnus lors de simulations numériques effectuées à l’aide du supercalculateur « Hercules » de l’université. Ces « monopoles de Higgs » seraient extrêmement petits et denses. Les chercheurs parlent d’une masse pouvant atteindre plusieurs centaines de millions de tonnes, mais concentrée dans un objet plus petit que le noyau d’un atome. Voilà donc le « monopole de Higgs », nouvel état de la matière (au même titre que les particules quarks ou les bosons gluons), baptisé d’après le champ de Brouton-Englert-Higgs auquel il est associé.

Son existence n’est pour le moment que théorique. Si un tel objet était détecté dans la nature, il permettrait toutefois de compléter et de nuancer la théorie de la relativité générale d’Einstein, qui postule que la gravitation agit de la même manière sur tous les corps. Un monopole de Higgs « physique » pourrait éventuellement mener à la conclusion que la théorie d’Einstein n’est pas valable pour l’Univers primordial, dont un tel objet serait issu.

Le mécanisme de Brout-Englert-Higgs donne la masse aux particules élémentaires, mais on peut aussi l’associer à la gravitation.

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