© Capture d'écran NASA

La Chine veut se poser en 2018 sur la face cachée de la Lune

Le Vif

La Chine va lancer une mission visant à se poser sur la face cachée de la Lune d’ici deux ans, annonce la presse officielle, ce qui constituerait une première mondiale.

L’hémisphère de l’astre lunaire qui n’est pas visible depuis la Terre a été photographié depuis 1959 mais n’a jamais été exploré.

La sonde Chang’e-4 – nommée en référence à la déesse de la Lune dans la mythologie chinoise – va y être envoyée en 2018, a indiqué l’agence officielle Chine nouvelle. « L’alunisseur et le véhicule Chang’e-4 effectueront un alunissage en douceur sur la face cachée de la lune, et mèneront des explorations sur place et lors de patrouilles« , a déclaré jeudi Liu Jizhong, le chef de la mission d’exploration lunaire chinoise, cité par l’agence.

La conquête de l’espace, coordonnée par l’état-major militaire et coûteuse de milliards de dollars, est perçue en Chine comme un symbole de la nouvelle puissance du pays sous l’égide du Parti communiste. Un thème fédérateur pour le « rêve chinois« , le slogan fondateur de la politique du président Xi Jinping. « La mise en oeuvre de la mission Chang’e-4 a aidé notre pays à franchir le pas, en passant de suiveur à leader en matière d’exploration lunaire« , a ajouté M. Liu.

En 2013, la Chine avait fait débarquer sur la surface lunaire un véhicule téléguidé nommé « Lapin de jade« , avant de réussir l’année suivante son premier retour d’une sonde spatiale envoyée autour de la Lune. La Chine ambitionne également d’installer une station permanente en orbite avant 2020, pour à terme envoyer un homme sur l’astre lunaire.

Sans précédent

Clive Neal, président du Groupe d’analyse sur l’exploration lunaire, affilié à la Nasa, a confirmé que la mission Chang’e-4 était sans précédent. « Il n’y a pas encore eu d’exploration du côté éloigné » de la Lune, a-t-il déclaré vendredi à l’AFP.

Un environnement très différent de l’autre face de l’astre lunaire, celui visible depuis la Terre, expliquait-il, pointant notamment « une croûte lunaire plus épaisse » et « le bassin Pôle Sud-Aitken » – considéré comme le plus large cratère d’impact du système solaire, s’étendant sur près de 2.500 km et profond de 13 km.

« Je suis sûr que le milieu scientifique lunaire international sera très enthousiaste vis-à-vis de cette mission« , a déclaré M. Neal à l’AFP.

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