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L’obésité chez les femmes enceintes aurait un impact sur l’autisme.

Selon des chercheurs américains, il est 67% plus probable qu’une mère obèse mette au monde un enfant autiste qu’une femme au poids considéré comme normal.

Nouvelles avancées dans la recherche sur l’autisme. D’après une étude américaine publiée ce lundi, les mères obèses ou diabétiques durant la grossesse sont plus susceptibles de donner naissance à un enfant autiste ou rencontrant des retards de développement.

Le mois dernier, les autorités sanitaires américaines avaient révélé que le nombre de cas d’autisme diagnostiqués chez les enfants américains avait augmenté de 23% de 2006 à 2008, pour s’établir à un sur 88 en moyenne. Les auteurs de l’étude ont ainsi examiné 1004 couples mère-enfant issus d’horizons socio-économiques les plus divers en Californie (ouest des États-Unis). Environ la moitié des enfants du groupe étaient autistes, 172 étaient atteints de troubles du développement et 315 étaient considérés comme normaux.

Les chercheurs ne disent pas si l’obésité ou le diabète de la mère sont à l’origine des problèmes psychologiques de l’enfant, mais ils établissent une nette corrélation. Il est ainsi 67% plus probable qu’une mère obèse mette au monde un enfant autiste qu’une femme au poids considéré comme normal. Elle est aussi deux fois plus susceptible d’avoir un enfant atteint d’un trouble quelconque du développement qu’une mère au poids normal et qui ne souffre pas de diabète.

Une nouvelle importante pour la santé publique

Selon l’étude, plus de 20% des mères ayant un enfant autiste ou atteint d’un retard de développement étaient obèses pendant la grossesse. Tandis que 14% des mères ayant eu des enfants normaux étaient obèses lors de la grossesse. Le lien entre l’état de santé de la mère et « les problèmes de développement neurologiques de l’enfant est préoccupant, souligne Paula Krakowiak, de l’Université de Californie. Les résultats de cette étude, parue dans la revue Pediatrics, « sont porteurs de sérieuses préoccupations en termes de santé publique », soulignent les chercheurs.

Les chercheurs estiment que les problèmes rencontrés par le foetus lors de son développement pourraient être engendrés par une trop longue exposition à de forts taux d’insuline absorbés par la mère diabétique, qui nécessite une plus grande quantité d’oxygène et pourrait de ce fait restreindre l’accès de l’enfant à naître à ce même oxygène

LeVif.be avec L’Express

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