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L’aquaculture, une activité pratiquée depuis 3.500 ans

Le Vif

Les Egyptiens pratiquaient déjà l’aquaculture il y a plus de 3.500 ans, révèle une étude publiée par des scientifiques allemands et israéliens qui disent avoir identifié la plus ancienne preuve d’aquaculture au monde découverte à ce jour.

En étudiant une centaine de dents de dorades à tête dorée retrouvées sur plusieurs sites archéologiques en Israël, les chercheurs de l’université de Haïfa (Israël) et des universités de Mayence et Göttingen (Allemagne) ont pu démontrer que ces poissons avaient été élevés dans un lagon dans le nord du Sinaï, en Egypte, indique un communiqué sur cette étude publié mardi. Selon le Dr Guy Bar-Oz, professeur d’archéologie à l’université de Haïfa et l’un des auteurs de cette recherche, les scientifiques pensent que l’élevage de poissons tilapias était également pratiqué il y a 4.000 ans en Chine, mais leur découverte est la première preuve de l’utilisation de cette méthode à une période aussi ancienne.

A travers l’observation des différents types d’atomes de l’oxygène dans les dents des dorades, les scientifiques ont déduit qu’ils avaient « vécu au moins quatre mois » dans un lagon fermé, a-t-il indiqué à l’AFP. Les éleveurs pratiquaient l’aquaculture traditionnelle: ils « trouvent un lagon où les poissons viennent, et le ferment » pour quelques mois. Après « vous pouvez facilement les collecter », explique le professeur. Cette technique est toujours utilisée aujourd’hui dans le même lagon du Sinaï.

Il y a 3.500 ans, le gabarit des poissons, largement disparate auparavant, se standardise. Les poissons importés d’Egypte ont alors tous « la taille d’une assiette », « aux alentours de 500 grammes et 40 cm de long, exactement ce que nous observons chez les poissons élevés en aquaculture moderne », remarque Dr Irit Zohar, de l’université de Haïfa, co-auteur de l’étude. A cette époque, « l’Egypte est devenue une superpuissance en aquaculture, exportant du poisson au nord », auprès de villes aujourd’hui israéliennes, selon Dr Bar-Oz. La plupart des poissons retrouvés par les scientifiques provenaient de l’aquaculture et non pas de la pêche locale.

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