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Émergence d’un « cloud » européen de la recherche scientifique

L’Union européenne et le monde scientifique ont présenté vendredi le futur réseau numérique (« cloud ») sécurisé destiné à faciliter la recherche scientifique en lui offrant un puissant espace partagé de calcul et de stockage.

Ce « cloud » (« nuage » numérique) est appelé à fédérer les banques de données scientifiques et autres infrastructures numériques des sciences actuellement dispersées entre États membres et disciplines diverses.

Son ambition est de fournir à 1,7 million de chercheurs et 70 millions de professionnels des sciences et technologies, ainsi que des sciences humaines et sociales, un accès unique à un volume croissant de données en usage libre (« open data »).

Quelque 600 millions d’euros sont débloqués pour mettre en service en 2020 cet « European Open Science Cloud » (EOSC), dont la première version du portail d’accès a été présentée ce vendredi, ainsi que la structure de gouvernance.

« Il permettra à des millions de chercheurs de stocker, gérer, analyser et réutiliser des larges quantités de données de la recherche, dans un environnement sécurisé, par-delà les technologies, les disciplines et les frontières », a souligné la Commission européenne, lors d’une séance inaugurale à Vienne, sous présidence autrichienne du Conseil de l’UE.

Il permettra en outre de « valoriser le ‘big data’ (mégadonnées) en fournissant une capacité de calcul intensif, de classe mondiale, une connectivité à haut débit et des services de données et logiciels de pointe », selon l’exécutif européen.

Les États membres se sont engagés, à travers une déclaration approuvée à Vienne, à connecter à l’EOSC des réseaux de données nationaux et sectoriels.

Aucun autre continent ne produit autant de données scientifiques que l’Europe, mais en raison de la fragmentation des infrastructures, ces données restent sous-exploitées, avait souligné la Commission en présentant ce projet au printemps 2016.

La création d’un cloud européen est l’un des cinq axes d’une stratégie plus globale pour favoriser le passage au numérique de l’industrie européenne. Les autres axes sont la 5G, l’internet des objets, les technologies des données et la cybersécurité. (

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