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Comment l’élevage a changé les cerveaux des chiens

Stagiaire Le Vif

Il existe des centaines des races de chiens différents. En changeant la taille, la couleur et le comportement des canins, l’humain a aussi influencé la structure de leurs cerveaux.

Certains courent vite, d’autres sautent haut et d’autres encore sont des nageurs excellents. Les races de chiens ont des talents divers. Les limiers trouvent leur proie en flairant, tandis que les lévriers chassent plutôt avec leurs yeux. Les petits teckels chassent les blaireaux de leurs terriers. Les grands bergers allemands protègent la maison. Les borders collies aident à garder ensemble les troupeaux des moutons.

Il y a au moins 15.000 ans que l’Homme a domestiqué le chien. Et il y a 9000 ans environ que l’Homme a commencé à élever le chien de façon ciblée. Les chasseurs de rennes de Sibérie auraient été les premiers à utiliser systématiquement les chiens pour leurs propres besoins – en tant que chiens de traîneau loyaux et volontaires. Ce n’est qu’une des 350 races reconnues dans le monde. Une étude menée par l’Université Harvard révèle maintenant que les races ne se divisent pas que par leur apparence et leur comportement, mais aussi par la structure de leurs cerveaux.

Dans le cadre de leur étude, publiée dans le « Journal of Neuroscience », la biologiste Erin Hecht et son équipe ont analysé et comparé en tout 62 IRM des cerveaux de chiens de race pure de 33 races différentes. Pour Erin Hecht, « la première question que nous nous sommes posée était de savoir si les cerveaux des différentes races de chiens sont différents. »

Ce n’est pas très surprenant : le cerveau d’un carlin est plus petit que celui d’un Golden Retriever et les formes sont différentes, car la tête d’un carlin est plutôt ronde et celle d’un Retriever est plutôt longue.

Ensuite, les scientifiques ont étudié les régions du cerveau en particulier. Ils ont trouvé que certaines régions du cerveau des certaines races sont différentes en fonction de leurs caractéristiques comportementales typiques. Par exemple : Les retrievers sont élevés pour la chasse au canard. Ils doivent suivre la proie des yeux et voir où l’oiseau abattu est tombé. En comparaison, les chercheurs constatent que les régions du cerveau destinées à la navigation spatiale, à la coordination et aux mouvements des yeux, donc celles qui sont nécessaires pour la chasse, se différencient clairement de celles des autres races.

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En tout, Hecht et ses collègues ont trouvé six réseaux neuronaux associés aux comportements de chiens. Par exemple, une région du cortex préfrontal est liée à la capacité d’interaction sociale. Toutes les races douées de cette capacité en raison de leur spécialité, telles que les chiens de troupeau ou de police, les chiens utilisés pour la chasse aux oiseaux ou les combats sportifs, présentent la même variation dans cette zone du cerveau.

En résumé, on peut dire qu’il n’y a pas que la taille et la forme des cerveaux de chiens qui diffère d’une race à l’autre, mais aussi la structure. Cette découverte aide à comprendre mieux pourquoi un caniche se comporte comme un caniche et un boxer comme un boxer, mais aussi comment les cerveaux fonctionnent en général.

Greta Pralle

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