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Une Journée Mondiale du Coeur sans sucre ajouté

Caroline Lallemand
Caroline Lallemand Journaliste

A l’occasion de la Journée Mondiale du Coeur ce dimanche 29 septembre, la Ligue cardiologique belge met en garde contre les maladies cardiovasculaires et leurs facteurs de risque depuis 50 ans. Cette année, l’accent est mis sur le sucre ajouté.

La semaine de sensibilisation nationale qui se clôture ce dimanche avec la Journée Mondiale du Coeur a pour but chaque année de conscientiser le grand public sur la prévention cardiovasculaire, première cause de mortalité en Belgique avec plus de 30 000 victimes par an, et d’inciter les Belges à prendre soin de leur coeur et de leurs artères.

Cette année, la Ligue cardiologique belge a désiré mettre l’accent sur le sucre ajouté. L’obésité et le diabète sont en effet des facteurs de risques importants.

Si le taux de glycémie (taux de sucre dans le sang) à jeun doit être inférieur à 100mg/dl, chez beaucoup de Belges, ces valeurs sont plus hautes. Le sucre, associé à l’augmentation de l’apport calorique moyen provenant d’autres aliments, amène à une prise de poids progressive. L’augmentation de la consommation de sucre et, avec elle, l’augmentation du nombre de patients en surpoids et obèses ont progressivement conduit à une augmentation du diabète. Aujourd’hui, on considère qu’un Belge sur 12 est diabétique, et on prévoit que ce chiffre passera à un Belge sur 10 en 2030. C’est une situation qui inquiète la Ligue Cardiologique Belge, puisque 50% des diabétiques meurent à cause de problèmes cardiovasculaires.

« Parmi tous les facteurs de risque cardiovasculaire connus, l’obésité et le diabète prennent une place importante. Le but devrait être de réduire notre consommation de sucre de 50% afin de diminuer le risque d’obésité et de diabète« , commente le Dr. Luc Missault, cardiologue et Président du Comité Scientifique de la Ligue Cardiologique Belge.

Le sucre omniprésent

Se faire plaisir de temps en temps avec un produit sucré ne représente pas un danger dans le cadre d’une alimentation équilibrée, car il faut bien entendu manger de tout, mais avec modération.

« Le problème avec le sucre, c’est qu’il se retrouve partout. Dans les gâteaux, les yaourts, les snacks sucrés, dans les plats préparés et ultra-transformés, dans la charcuterie… Il est dès lors difficile pour le consommateur d’en réduire sa consommation. Au 17e et 18e siècle, un homme occidental consommait l’équivalent de 1,5 kilo de sucre par an. Aujourd’hui, ce chiffre s’est vu multiplié par 50. Nous avalons en moyenne 75 kilos de sucre chaque année« , explique le Dr. Luc Missault.

« La plupart des gens ignorent qu’en buvant seulement une cannette de soda, on atteint déjà 70% des quantités maximales quotidiennes de sucre recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé, soit 50 grammes. Autant dire que certains jeunes adultes dépassent rapidement cette dose en une journée« , avertit de son côté Sandrine Daoud, Directrice Générale de la Ligue cardiologique belge.

La Ligue conseille de réduire son apport en sucres en cuisinant maison, réduisant les graisses saturées et en évitant les sucres ajoutés, trois principes à intégrer au quotidien.

À terme, les adolescents et les jeunes adultes ont autant de risque de développer des maladies cardiovasculaires que les adultes d’âge moyen. Les éduquer dès leur plus jeune âge à adopter une alimentation équilibrée est dès lors crucial, et leurs premières années de vie doivent être mises à profit pour une meilleure qualité de vie future.

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