© Getty

Un air trop sec et pollué dans les bureaux

Le Vif

Nous ne pouvons pas nous en passer et pourtant la qualité de la lumière et de l’air est la principale source de plaintes sur le lieu de travail.

C’est la conclusion d’Attentia, spécialiste RH, à l’issue de sondages en ligne effectués auprès de plus de 14.000 employés et, plus spécifiquement, d’utilisateurs d’écrans. Selon les auto-évaluations, pas moins d’un individu sur trois se plaint d’un air trop sec ou pollué.

Les pics de chaleur que l’on a connus au cours des semaines écoulées ont eu pour effet de faire tourner la climatisation à plein régime dans de nombreux bureaux. Si ces systèmes procurent le rafraîchissement désiré, ils présentent aussi le désavantage de dessécher l’air, ce qui provoque des affections physiques, notamment une irritation des yeux, des muqueuses du nez et de la gorge ainsi que des maux de tête. Un air trop sec ou pollué constitue un grand problème aux yeux de 30,3% des personnes interrogées.

Côté luminosité, l’analyse effectuée par Attentia révèle que la lisibilité déficiente de l’écran pose parfois des problèmes à 16% des employés de bureau. 13,3% estiment d’entre eux que l’environnement de travail est trop lumineux tandis que 5,9% de leurs collègues trouvent au contraire que l’environnement de travail est trop sombre.

Besoin d’air frais

La plainte la plus courante en matière d’environnement de travail concerne, sans conteste, le manque d’air frais. Un collaborateur sur cinq en souffre. Même si l’air frais est d’une importance cruciale, un petit 7% des utilisateurs d’écran interrogés signalent la présence d’un courant d’air dans leur espace de travail.

Un peu plus de 13% déclarent que l’air au bureau est trop sec. Dans le même temps, les personnes interrogées sont tout aussi nombreuses à indiquer qu’il y fait trop froid (9,9%) ou trop chaud (9,1%).

Problèmes physiques et mentaux

Les plaintes vont par ailleurs au-delà du simple « ressenti ». Un environnement intérieur inadapté est source de désagréments physiques et mentaux. Les personnes qui travaillent sur écran dans un environnement de bureau indiquent qu’elles souffrent régulièrement – au moins une fois par semaine – de maux de tête ou de légers vertiges (33,7%).

Une proportion similaire (32,2%) d’employés ressentent une fatigue, des picotements ou des larmoiements au niveau des yeux pendant ou à l’issue de leur journée de travail. D’un point de vue mental, un peu plus de la moitié des personnes interrogées (56,7%) signalent une perte de concentration.

Analyser les risques pour éviter le pire

« Les risques d’un travail de bureau ou sur écran sont encore souvent sous-estimés. Pourtant, nombre de problèmes peuvent être résolus facilement et le fait d’accorder plus particulièrement de l’importance aux conditions climatiques intérieures peut éviter le pire dans de nombreux cas. Ce n’est pas pour rien que la nouvelle réglementation consacre un chapitre entier à une qualité d’air intérieur optimale », déclare Amandine Lewandowski, ergonome chez Attentia.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire