Les dernières statistiques de l’Inami sur les dispensateurs de soins peuvent nourrir les discussions actuelles sur l’offre médicale. C’est chez les MG que l’on recense le plus de « 65 ans et plus » en droit de prester. 27% des généralistes ont plus de 65 ans.
En Belgique, 227.084 professionnels peuvent prester dans notre système de santé. L’Inami vient de publier ses dernières statistiques concernant les professionnels « en droit de prester » et le nombre de praticiens de soins ayant une pratique attestée.
Selon ces statistiques, 15.754 médecins généralistes avaient le droit d’exercer au 31 décembre 2017, soit 1% de plus qu’en 2016. Dans cette population, en 2016, 27% des MG avaient 65 ans et plus.
Chez les spécialistes, le groupe médical et le groupe chirurgical comptent respectivement 11.969 médecins (+1% par rapport à 2016) et 8.472 médecins (+ 2%). Près d’un quart d’entre eux (24% et 22%) étaient âgés en 2016 d’au moins 65 ans.
À titre de comparaison, le pourcentage des « 65 et plus » chez les pharmaciens, les dentistes, les infirmiers et sages femmes et les kinés en droit de prester était respectivement de 21%, 19%, 7% et 11%.
Les statistiques de l’Inami permettent également de se rendre compte de l’évolution entre 2006 et 2016 du nombre de médecins « ayant une pratique attestée » dans les différentes disciplines. Certaines spécialités comptent moins de membres : les médecins internistes généraux (passant de 1.542 en 2006 à 967 en 2016), les médecins internistes et nucléaristes (de 64 à 41), les spécialistes en biologie et anatomo-pathologie (de 28 à 10).
Faible augmentation du nombre de MG
Chez les généralistes, l’accroissement annuel des « troupes » est faible (0,27%) passant de 12.415 MG ayant en pratique attestée en 2006 à 12.755 en 2016. Idem chez les psychiatres avec une croissance de 0,58%, de 1.840 médecins à 1.950, et chez les rhumatologues, passant de 208 à 221 (61%) et chez les chirurgiens généraux, passant de 1.221 membres à 1.312 (72%). Par contre, dans certaines spécialités, les plus âgés ont été renforcés par l’arrivée de nouveaux confrères. Ainsi, les neurologues sont passés de 253 en 2006 à 568 en 2016 (accroissement annuel moyen de 8,42%), les pneumologues de 370 à 545 (3,95%), les gastro-entérologues de 461 à 679 (3,95%), les médecins nucléaristes de 147 à 201 (3,18%), les cardiologues de 826 à 1.076 (2,68%). Notons que dans certaines disciplines, des « transferts » ont été réalisés en raison des modifications des titres officiellement reconnus (par exemple, pour les neuro-psychiatres). De quoi fournir des arguments à ceux qui veulent fixer ou supprimer les quotas et sous-quotas par spécialité.