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Snober les sports « classiques » n’est pas une bonne idée

Le Vif

En sport comme pour le reste, l’originalité n’est pas toujours un must. Pourquoi systématiquement chercher la dernière nouveauté alors que ces disciplines ont montré leur réelle efficacité?

Stressé, mal au dos? Jetez-vous à l’eau, lancez-vous sur les pistes, pédalez ou croisez le fer avec votre partenaire. Les bienfaits de ces disciplines ont fait leurs preuves.

Jogging, la liberté totale

Ses avantages ? Pas besoin d’une salle, d’une piste ou d’un itinéraire. On court dans la rue, sur route, à la campagne… Les joggeurs ne subissent aucune contrainte. Il n’y a pas d’adversaire ou plutôt si, soi-même ! Il suffit de courir à son rythme, et c’est gagné. Chacun fixe son propre objectif, en se contentant d’un simple footing hygiénique ou en prolongeant son parcours et ainsi se préparer pour un marathon, par exemple. Rien ne s’oppose à se lancer à petites ou grandes enjambées à toute heure du jour et de la nuit, pendant la pause-déjeuner ou en déplacement professionnel. Les solitaires courent en méditant ou en écoutant de la musique, d’autres trottent en couple ou en équipe, en papotant. Suivant son emploi du temps, on peut pratiquer la course à pied ponctuellement, deux fois par semaine ou même tous les jours. Si l’on jouit d’une bonne endurance, l’âge n’est pas un obstacle. Ainsi, il n’est pas rare de croiser en rue des septuagénaires qui avancent à petites foulées, en soufflant dans les règles de l’art. Mais toutefois, si on se lance dans cet exercice pour la première fois, sans avoir jamais couru, on aura la bonne idée d’y aller mollo. Les premières sorties sont alors courtes, de 10 à 15 minutes, entrecoupées d’une phase de marche. Peu à peu, on allonge la durée et on zappe la pause de marche. Au début, il est important de s’entraîner régulièrement, trois fois par semaine. Ces précautions sont nécessaires quand on n’a jamais fait de sport et que l’on décide soudain de courir pendant trois quarts d’heure. On risque alors de rencontrer de sérieux problèmes. Ne négligez pas l’équipement. On ne court ni avec des baskets ni avec des tennis. L’adoption de chaussures de type « running » est absolument obligatoire, si l’on veut éviter des traumatismes aux hanches, aux genoux ou aux chevilles. Adoptez une tenue dans laquelle vous êtes à l’aise. Et n’oubliez pas de visser sur le crâne une casquette quand il y a du soleil. Le point le plus important : s’hydrater ! Or, il est rare de croiser un joggeur avec un bidon ou une bouteille d’eau. On boit une gorgée toutes les dix minutes pour lubrifier l’organisme. Privé d’eau, le sang devient plus épais et transporte moins bien l’oxygène. Enfin, si vous voulez rendre la course à pied plus « scientifique » adoptez un de ces nouveaux outils qu’on accroche au poignet. Ils analysent les performances sportives et indiquent même l’itinéraire.

Vive la « petite reine »

Bécane, bicyclette, vélocipède, petite reine… Les termes affectueux ne manquent pas pour désigner cette machine à deux roues qui procure des plaisirs fous aux petits et aux grands. Le vélo est aussi une discipline très complète. Il fait travailler à la fois le c£ur et les muscles qui développent l’endurance cardio-vasculaire. En pédalant, on développe la puissance des membres inférieurs (on affine les jambes et on les rend plus toniques), mais on sollicite tous les muscles : les abdos, les pectoraux, les bras, le dos et les fessiers. Les personnes qui se sentent parfois un peu « vacillantes » et hésitantes, acquièrent de l’adresse et de l’équilibre physiques qui se refléteront aussi sur le mental. Les dames apprécient particulièrement les vertus anti-cellulitiques du vélo. Le mouvement flexion-extension de la jambe fait travailler les muscles profonds et relance la circulation. Pour pratiquer le vélo dans la joie et la bonne humeur, une seule consigne : le choisir bien adapté à sa morphologie, pour réduire les risques de douleurs, de traumatismes et d’inconfort. Et ne pas oublier que l’accident est le premier risque du vélo. Le port du casque (surtout quand on se balade en bord de route) est obligatoire.

Et puis, ce qu’il y a de remarquable avec le vélo, c’est qu’il existe en de multiples déclinaisons pour varier les plaisirs. En hiver, on peut pédaler chez soi (vélo stationnaire), bien au chaud, ou en salle de gym. Si on est prêt à fournir des efforts plus intenses, on choisira le « spinning », adapté aux amateurs et aux athlètes. On renseigne son âge et son poids à l’ordinateur, et c’est parti pour un tour. La cadence doit être bien soutenue, on aborde des montées et des descentes, tout en consultant les battements de son c£ur sur l’écran. On se défoule, mais attention à l’overdose : trop de spinning rend les hanches raides ! Il y a, enfin, les joies du VTT. Selon les praticiens les plus mordus, « faire du vélo tout-terrain est l’un des meilleurs passe-temps sur deux roues car il procure des sensations de liberté intenses et entraîne dans de grandes aventures vécues au grand air ». Quand on est bien entraîné, bien préparé et bien équipé, le VTT ouvre des horizons fantastiques. En quête d’aventures enivrantes, certains descendent dans des mines et des gouffres, d’autres font du parachute assis sur leur vélo. Tout est possible !

Pour nager dans le bonheur

Fixez le look d’un nageur : taille étroite, sangle abdominale en béton armé, épaules carrées, dos droit et apaisé. Très valorisant, les médecins exaltent ce sport bienfaisant pour le c£ur et pour le moral. La pratique régulière de la natation augmente en effet la puissance et l’efficacité du c£ur et réduit ainsi le risque de maladies cardio-vasculaires. Ce sport très complet fait travailler un grand nombre de muscles. Une fois leur tonus amélioré, ils soutiennent mieux la charpente osseuse. Quand on nage, le corps ne subit aucun choc. Les mouvements de la brasse facilitent l’amplitude des articulations et réduisent le risque d’arthrose. Pour nager dans les règles de l’art et retirer de vrais bénéfices cardiaques et musculaires, il est nécessaire de suivre quelques bons conseils. On débute toujours par des longueurs d’échauffement et, surtout, on n’oublie pas de varier les types de nage tout au long de la séance. Il vaut mieux compter en temps de nage qu’en longueurs. Les séances de trois quarts d’heure minimum sont idéales. Pour renforcer les muscles, l’eau doit résister, il faut donc nager vite ou utiliser des accessoires du type « pullboy » ou « paddles ». Pendant la séance, il est toujours conseillé de garder le bassin fixe. En fin de séance, il est bon de faire quelques exercices d’étirement puis de se relâcher. La fréquence est très importante. Ne laissez pas à votre corps le temps de récupérer totalement entre deux séances. Autrement dit, nagez au moins deux fois par semaine. Perd-on du poids en nageant ? Des efforts soutenus pendant une longue séance brûlent certes un grand nombre de calories. Quand les muscles sont bien entraînés, ils brûleront aussi plus de calories au repos. Mais la natation seule n’est pas une recette miracle pour perdre du poids. Comme toujours, il faut revoir ses habitudes alimentaires. Par ailleurs, on ne saurait oublier les bénéfices qu’apporte la natation au mental. C’est, avant tout, un moment de plaisir où on laisse ses soucis au vestiaire. La dépense physique contribue à booster l’équilibre psychologique. On dort mieux. Quand on sort de l’eau, on a l’impression d’être « drogué », euphorique, bourré d’endorphines. Last but not least, le sport permet de faire des rencontres et crée du « lien social », un terme très à la mode. Les contre-indications ? Elles sont nulles. La natation s’adresse à tous !

L’escrime, pour les mousquetaires dans l’âme

Sport de tradition francophone, l’escrime s’est très bien développée en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce que l’on y gagne ? La patience, la maîtrise de soi, la rigueur, la discipline, l’observation de l’adversaire, la capacité à s’adapter à son jeu et à le contrer. La pratique de l’escrime donne de la souplesse et de bons réflexes, elle favorise la station droite. « L’escrimeur reste droit physiquement et moralement toute sa vie », affirment les accros. On peut surtout pratiquer ce sport toute sa vie. Il s’agit, aussi, d’un jeu. A l’escrime, on s’amuse. Tout assaut ou match doit toujours conserver un caractère courtois et loyal. Tout acte violent (bousculade, déplacement anormal, jeu désordonné, coups portés brutalement, attaque en courant avec perte d’équilibre) est formellement interdit. Votre arme est soit l’épée, le fleuret ou le sabre. Qualifié de « grammaire de l’escrime », le fleuret est généralement la première arme qu’empoigne un jeune escrimeur. Le sabre permet au tireur de toucher l’adversaire avec la totalité de la lame. A l’épée, l’arme dite de duel, on apprend et on reprend vite, même si elle est plus lourde que les deux autres (770 grammes). Les échanges sont moins longs qu’avec les deux autres armes. Les règles du combat y sont plus simples : le premier qui touche, sur toutes les parties du corps, marque un point. Si les deux adversaires se touchent simultanément, c’est un point pour chacun. Les assauts sont régis par des règles strictes qui garantissent une bonne sécurité et offrent une beauté visuelle. D’apparence complexe, l’escrime est très facile et on comprend et mémorise rapidement les règles de base. Question équipement, il faut acheter des bas, un gant, une veste, des chaussures spéciales, un masque et, parfois, un fil électrique. Les capacités requises ? De la tactique, de la technique et de l’effort physique. L’escrime est aussi un vrai sport et permet de développer la force « explosive », la souplesse, la coordination des mouvements, les réflexes et la rapidité. Elle permet aussi d’entretenir les vertus morales : le respect de l’adversaire, l’acceptation de la défaite et l’humilité.

Aquagym, s’entraîner dans l’eau

Pratiquée en piscine, cette technique permet d’entretenir sa forme et de sculpter son corps sans traumatismes. Son succès croissant est dû au fait qu’elle est plus ludique que les exercices en salle de gym et aussi qu’elle ne présente absolument aucun danger pour les articulations. Dans la piscine, la détente est garantie. Le corps immergé ne pèse plus que le quart de son poids, on se sent léger. Les mouvements ont plus d’amplitude et peuvent donc être optimisés. On bouge, on s’étire, on effectue les figures sans ressentir d’inconfort ou de gêne. L’eau améliore la circulation et lutte contre la cellulite. Les exercices stimulent tous les organes et allongent les muscles. Les bénéfices au niveau de la silhouette sont sensibles. On affine sa taille, on tonifie la poitrine, on renforce le dos, les bras, les cuisses, les jambes et les fesses. Le ventre devient peu à peu plat et ferme. La pratique de l’aquagym est aussi accessible à tous ceux qui ne savent pas nager. Le bon tempo ? Deux fois par semaine. L’important, comme dans tous les sports, c’est la régularité. On constate des améliorations au bout d’un mois. La silhouette est plus harmonieuse, la circulation améliorée et on a plus de souffle, car la capacité cardio-vasculaire monte d’un cran. Les calories brûlent mieux, car les muscles sont mieux oxygénés. Pour varier les plaisirs, certains clubs proposent de l’aquagym « améliorée », comme l’aquafitness. Ici, le principe est de suivre une chorégraphie en musique. De quoi dépoussiérer l’aquagym traditionnelle et solliciter toutes les parties du corps. Les stressés apprécient l’aquaboxing. Debout, avec de l’eau jusqu’à la poitrine, on imite les mouvements des boxeurs. Direct ou uppercut dans l’eau, avec les poignets lestés, les biceps gagnent vite en volume. Un bon moyen de se défouler, en toute sécurité. La dernière trouvaille ? Le vélo aquatique. Fréquemment utilisé en thalassothérapie pour la rééducation des hanches, des genoux et des chevilles, il fait son entrée dans certaines piscines. Une fois de plus, nul besoin de savoir nager pour pédaler en bassin. L’eau n’arrive qu’au milieu du torse. On travaille le gainage du corps. Mollets, cuisses, fessiers et ceinture abdominale se renforcent. Et ce renforcement se fait tout en douceur.

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