Sida : un troisième cas mondial de guérison d’un patient atteint du VIH

Après le  » patient de Londres  » et celui de Berlin, une nouvelle personne aurait été guérie du sida. Il s’agirait de la première femme au monde, notamment grâce à une nouvelle technique de greffe de cellules souches.

La bonne nouvelle provient d’une Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes de Denver qui se déroulait le 15 février. Durant cette assemblée, des scientifiques américains ont annoncé la guérison d’une patiente atteinte du sida, rapportent plusieurs médias américains présents sur place.

La patiente, une New-Yorkaise ayant découvert sa séropositivité en 2013, a été traitée grâce à une nouvelle méthode de greffe de cellules souches…pour initialement soigner son cancer. Une nouvelle technique qui consiste à greffer non pas des cellules de moelle osseuse mais du sang de cordon ombilical, plus facilement disponible et accessible dans le corps.

Une nouvelle qui enthousiasme les médecins et experts du sujet du monde, dont Jean-Christophe Goffard, chef de service de médecine interne à l’hôpital Erasme. « Cela nous permettra de comprendre vers quelle voie on doit aller pour stériliser l’infection pour les personnes qui sont infectés par le VIH. »

Vers un moyen de guérison général ?

Après un tout premier cas de guérison en 2008 à Berlin puis à Londres en 2016, « la patiente de New-York » serait donc la troisième personne, et la première femme à se soigner du VIH grâce à un traitement.

Grâce à ce rétablissement, pourrait-on obtenir plus d’informations sur un éventuel traitement de cette maladie ? Peut-on appliquer les traitements de ces trois personnes aux plus de 37 millions de personnes infectés par le virus du Sida sur la planète ? Pas tout à fait selon Jean-Christophe Goffard. « Il n’y a pas encore beaucoup d’informations pour cette dernière personne guérie, mais les deux patients qui avaient bénéficié d’une greffe l’ont reçu d’un donneur qui avait des facteurs qui empêchaient le virus de rentrer dans les cellules. C’était donc la situation idéale mais avec un traitement chimiothérapique, de radiothérapie et une greffe avec un risque de mortalité énorme. Ça reste donc quelque chose de non-applicable à la population « .

Il faudra encore attendre un peu avant de pouvoir amener à un moyen de guérison généralisé. Pour l’instant, seuls certains facteurs naturels pourraient aider à éviter une aggravation de l’infection au VIH, comme cela a été le cas pour les deux patients précédents guéris. « Il y a des personnes qui parviennent à contrôler le virus naturellement et qui ont des facteurs immunologiques particuliers. Il faut savoir que nous sommes tous différents d’un point de vue immunitaire et ces différences peuvent être exprimées par ce qu’on appelle de l’antigène d’histocompatibilité (HLA), qui permet à notre corps de savoir ce qui est « nous » et ce qui est étranger. Certains types HLA peuvent favoriser le contrôle spontané de l’infection, mais pas la guérison « , indique le chef de service de médecine interne à l’hôpital Erasme.

Le corps humain est cependant plein de surprises puisque à la fin de l’année 2021, une femme vivant en Argentine a été guérie du VIH sans aucun traitement. Un cas extrêmement rare, qui amène de l’espoir.

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