Le psoriasis se manifeste par des plaques rougeâtres pouvant provoquer des démangeaisons © iStock

Psoriasis: ce qu’il faut savoir sur cette maladie incurable

La Journée mondiale du psoriasis, ce mardi 29 octobre, sera l’occasion pour l’ASBL Psoriasis-contact de mettre à nouveau cette maladie chronique incurable au centre de l’attention, en insistant sur certaines idées reçues qui ont la vie dure et peuvent singulièrement peser sur la vie quotidienne et les relations des personnes atteintes.

Il est ainsi important de rappeler au grand public que cette maladie n’est pas contagieuse et que le contact avec les personnes atteintes ne présente donc aucun danger particulier, communique l’association lundi. On estime généralement qu’environ 3% de la population belge sont concernés, soit 300.000 personnes.

Planche clinique datant du XIXe siècle représentant un individu atteint de psoriasis
Planche clinique datant du XIXe siècle représentant un individu atteint de psoriasis© Wikicommons

Le psoriasis est une maladie de la peau qui se manifeste en général par des plaques ou taches rougeâtres recouvertes de squames, et qui peuvent provoquer des démangeaisons importantes. Elle a une origine génétique, mais qui ne permet pas de prédire l’apparition ou la gravité de la maladie: un grand nombre de personnes sont génétiquement prédisposées à la développer, mais son apparition et ses variations au fil du temps, avec des périodes bien plus pénibles que d’autres, dépendent de facteurs multiples comme le stress, le climat, certaines infections, les hormones, etc.

Il ne s’agit pas d’une maladie récente liée à notre mode de vie moderne, précise la « Psoriasis Liga » côté flamand. De la même manière, il n’est pas question de « saleté »: la desquamation est provoquée par un renouvellement trop rapide des cellules de l’épiderme. La maladie, auto-immune, provoque la croissance accélérée des cellules cutanées, qui s’accumulent et épaississent l’épiderme. A sa surface, les cellules encore immatures s’agglutinent et forment des squames.

Des traitements existent, qui ne « guérissent » pas mais s’attaquent aux symptômes de la maladie. Ces derniers peuvent être particulièrement handicapants, puisqu’en plus d’être parfois douloureux et gênants, ils sont visibles de tous et provoquent parfois le dégoût chez les autres, insistent les différentes associations de patients.

Heureusement, « les traitements ont beaucoup évolué », souligne Dany Mathieu, présidente de Psoriasis-contact. De plus en plus de ce que l’on appelle des « médicaments biologiques », issus de la biotechnologie, sont notamment développés. « Ils peuvent éviter l’apparition des plaques », indique Dany Mathieu. « Ils sont remboursés par la mutuelle, mais réservés aux personnes sévèrement ou modérément atteintes qui ne répondent pas aux autres traitements ». Ces traitements biologiques agissent directement sur le système immunitaire.

A côté de ces médicaments plus récents, les « traitements topiques (destinés à agir via une application locale, NDLR) s’améliorent aussi et deviennent plus confortables pour le patient », indique Dany Mathieu. « Les crèmes sont désormais moins grasses et ne sentent plus rien », par exemple.

Le 29 octobre de 10h00 à 18h00, des stands d’information à destination du public seront installés sur les sites des hôpitaux Chirec à Braine-l’Alleud et Saint-Luc (service dermatologie) à Woluwe-Saint-Lambert, précise Psoriasis-contact.

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