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Pourquoi nous ne sommes pas tous égaux face à la perte de poids ?

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Pour la première fois, une étude scientifique israélienne de grande ampleur, relayée par le quotidien De Morgen, explique pourquoi certaines personnes n’arrivent pas à maigrir alors que d’autres perdent du poids très facilement. Cerise sur le gâteau, elle propose même une solution.

Les chercheurs ont découvert que ce qui est sain pour l’un ne l’est pas nécessairement pour l’autre. Si l’heure à laquelle on mange, le sport que l’on fait et le sommeil entrent en ligne de compte dans la perte de poids, c’est surtout la flore intestinale qui joue un rôle important et celle-ci diffère très fort d’un individu à l’autre.

Pour l’étude, les scientifiques ont équipé 800 participants d’un appareil qui mesure leur taux de glycémie toutes les cinq minutes et mesure les effets de 45 000 repas. À leur étonnement, ils ont constaté que ce qui augmente le taux de glycémie de l’un fait baisser celui de l’autre. Ainsi, certains participants affichent un taux plus élevé de glycémie après avoir mangé un sushi qu’après avoir craqué pour une glace. Dans le cas d’une personne, c’étaient même les tomates qui faisaient monter en flèche son taux de glucose.

Peu de personnes « moyennes »

Comme un taux de glucose trop élevé augmente les risques de diabète et d’obésité, beaucoup de régimes préconisent de consommer beaucoup de fibres, de ne pas manger trop de sucre et de freiner sur les glucides « faciles » comme le pain blanc. Ils sont basés sur des moyennes, mais comme le souligne De Morgen, il y a peu de personnes « moyennes ».

Après avoir analysé les données de ces 800 participants, les chercheurs ont développé un schéma alimentaire censé stabiliser leur taux de glycémie. Dans la grande majorité des cas, le test a fonctionné. Ensuite, ils ont imposé un régime basé sur un schéma individuel à 26 participants. Leur taux de glycémie a baissé et même la composition de leurs bactéries intestinales s’est modifiée.

L’étude ouvre la voie aux approches plus personnalisées. À l’avenir, les médecins et nutritionnistes devraient pouvoir aider leurs patients désireux de perdre du poids en leur proposant un régime personnalisé basé sur la composition de leur flore intestinale.

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