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Pollution: 95% de la population mondiale respire de l’air toxique

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

A l’échelle mondiale, sept milliards de personnes, soit plus de 95% de la population mondiale, respirent de l’air nocif pour la santé. C’est la conclusion du rapport  » State of Global Air 2018 « .

Ces citoyens vivent dans un environnement où les concentrations de particules fines sont supérieures aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La norme recommandée est de 10mg par mètre cube d’air. En Belgique et aux Pays-Bas, la concentration moyenne était respectivement de 16 et 15mg en 2016, selon le rapport. En comparaison, des pays comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, la Finlande, la Suède ou encore l’Islande ont une concentration de particules fines qui n’excède pas 8mg par m³.

Depuis 2010, la concentration dans l’air par rapport à la population globale a augmenté de 10%. En outre, près de 60% de la population mondiale vit dans des zones où la concentration de particules fines est supérieure à 35mg par m³.

Décès précoces

Les auteurs de l’étude du Health Effects Institute de Boston soulignent que l’exposition à long terme à la pollution atmosphérique extérieure et intérieure contribue à la mort prématurée de 6 à 7 millions de personnes par an. Les conséquentes sur la santé sont en effet alarmantes : elle peut être la cause d’AVC, de crises cardiaques, du cancer du poumon, de maladies pulmonaires chroniques… La pollution de l’air extérieure représente en outre la sixième cause de mort précoce dans le monde, devant la consommation d’alcool, la mauvaise alimentation et le manque d’activité physique, précise Sciences et Avenir.

La pollution de l’air est un mélange complexe de particules et de gaz. La composition varie d’un endroit à l’autre, en fonction des sources de pollution, telles que les centrales électriques, l’industrie lourde, la circulation de véhicules et les combustibles fossiles.

Pollution intérieure

Le rapport annuel de cette année se concentre pour la première fois sur l’utilisation des combustibles fossiles à l’intérieur. En 2016, un citoyen sur trois a été confronté à cette pollution domestique. Cela comprend la combustion du bois, du charbon de bois, de biomasses pour la cuisson ou encore du chauffage des habitations. Dans la plupart des cas recensés, ces personnes vivent dans des pays à revenus faibles et intermédiaires d’Asie ou d’Afrique.

La pollution intérieure peut également avoir un impact majeur sur la qualité de l’air extérieur. En Inde et en Chine, respectivement un décès sur quatre et un sur cinq imputable à la pollution atmosphérique est lié à ce type de pollution.

Le rapport annuel State of Global Air vise à mettre les données à la disposition des scientifiques, des décideurs et des citoyens qui veulent s’informer sur la qualité de l’air dans le monde et sur les changements annuels.

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