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Plus de la moitié des Belges pensent à tort que le papillomavirus est rare

Le Vif

D’après une récente enquête, 53% des Belges interrogés pensent à tort que le papillomavirus (HPV) est rare. Or, il touche 80% des femmes et des hommes sexuellement actifs une ou plusieurs fois au cours de leur vie. Ses conséquences sont également largement méconnues au sein de la population.

Quelque 15.000 personnes en Europe, dont 1.000 en Belgique, ont été interrogées pour cette enquête effectuée pour le compte du laboratoire pharmaceutique MSD. Selon les résultats, seuls 52% des répondants belges connaissent le HPV et 53% pensent à tort qu’il s’agit d’un virus rare. Ses conséquences sont également sous-estimées. Seuls 44% des Belges interrogés sont conscients que la vaccination peut prévenir les cancers liés au HPV. Et parmi ces 44%, la connaissance est pauvre : une vaste majorité (86%) ne lie le papillomavirus qu’au cancer du col de l’utérus et non aux autres formes de cancers possibles liés au HPV comme les cancers de la tête et du cou, de l’anus, du vagin ou encore du pénis.

Le papillomavirus peut également être à l’origine de verrues génitales ou de papillomatoses respiratoires. Près de 70% des Belges pensent par ailleurs erronément que les femmes ont plus de risques de contracter le virus. En Belgique, le Conseil Supérieur de la Santé recommande aux filles et aux garçons âgés de 9 à 14 ans de se faire vacciner, avant les premiers rapports sexuels, tout en préconisant une vaccination de rattrapage jusqu’à 26 ans pour ceux qui auraient manqué la vaccination avant 15 ans. « Il y a une vraie prise de conscience au sein de nos gouvernements pour lutter contre le HPV.

La Wallonie va proposer la gratuité du vaccin contre le HPV aux jeunes filles et jeunes garçons de 12 à 14 ans dès septembre 2019. En poursuivant une telle politique volontariste et en adoptant toutes les recommandations du Conseil Supérieur de la Santé, nous sommes convaincus de pouvoir diminuer drastiquement la présence de ce virus d’ici 20 ans », commente le professeur Squifflet, gynécologue aux Cliniques Universitaires Saint-Luc. L’efficacité de la vaccination contre le papillomavirus humain pour la population dépend en effet du degré de couverture vaccinale atteint. Pour le (pré-)cancer du col de l’utérus, le dépistage systématique reste toutefois nécessaire tant pour les femmes vaccinées que pour les non-vaccinées.

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