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Perte de poids: « La psychologie joue un rôle écrasant »

Le Vif

Alors que chacun ne sait que trop bien que pour maigrir il faut faire de l’exercice et manger moins, de plus en plus de personnes souffrent de surpoids. Face à ce constat, une nouvelle étude affirme que la psychologie joue un rôle essentiel dans la perte de poids.

À en croire l’étude de l’Université de Maastricht, le surpoids est vu à tort comme un problème essentiellement médical, alors que beaucoup se joue dans la tête. Interrogée par le quotidien De Morgen, la chercheuse Anne Roefs explique les mécanismes qui nous poussent à trop manger.

« Certains sont génétiquement prédisposés à l’impulsivité, sont plus attirés par les aliments et plus sensibles à la surconsommation de nourriture. Cependant, c’est alors que les pensées et le comportement jouent un rôle primordial. Simplement leur dire de manger moins et de bouger plus, c’est comme dire à quelqu’un de dépressif ‘sois plus optimiste’. Non, il faut agir sur les schémas de pensée et de comportement ».

Beaucoup de personnes mésestiment effectivement ce qu’elles mangent et voient la nourriture comme une récompense, une consolation ou un remède contre le stress. Inconsciemment, elles ingurgitent beaucoup de calories, même si ce ne sont certainement pas que les dépressifs qui se ruent sur les en-cas sucrés. « Parfois, on ne se rend tout simplement pas compte qu’on mange du sucré chaque fois qu’on est stressé et qu’on grignote tous les soirs devant la télévision », déclare Roefs.

« Je mérite cette tranche de cake »

Aussi la professeur Anita Jansen tente-t-elle de diminuer l’envie de manger des participants par « l’exposition ». Elle demande à la personne de sentir longuement son plat favori. Si initialement, l’envie de manger augmente, elle diminue ensuite. Le but de l’opération est de montrer aux patients qu’ils sont capables de résister à cette impulsion. Après huit sessions, ils avaient perdu trois de kilos de plus que les participants du groupe de contrôle qui bénéficiaient d’avis classiques.

Roefs mise également sur la thérapie cognitive, car les personnes qui souhaitent maigrir se sabotent souvent par des réflexions du style « Je mérite cette tranche de cake, parce que je travaille dur ». La thérapie cognitive apprend à ces personnes à plutôt se dire ‘j’ai travaillé dur, donc ce soir je peux faire quelque chose d’agréable’, explique la scientifique au journal De Morgen. (CB)

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