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Mise au point d’un pacemaker expérimental entièrement résorbable

Le Vif

Un stimulateur cardiaque expérimental, sans pile, qui peut littéralement disparaître dans le corps au bout d’un temps programmé, a été conçu et testé avec succès chez l’animal.

L’appareil temporaire, mince et léger, qui fonctionne sans câbles ni piles et qui a la capacité de se dissoudre entièrement dans le corps, est décrit par des chercheurs américains lundi dans la revue Nature Biotechnology.

L’appareil, qui a été testé sur une série d’animaux, pourrait aider les patients en convalescence après une chirurgie cardiaque et qui ont besoin d’un soutien temporaire pour maintenir leur fréquence cardiaque.

Les stimulateurs cardiaques (ou pacemakers) implantables temporaires actuels comportent généralement des tubes et des connexions insérés à travers la peau, avec du matériel externe qui réprésentent un risque d’infection et limitent la mobilité du patient, selon la revue.

En outre, lorsque la stimulation n’est plus nécessaire, le retrait du dispositif implanté comporte le risque d’endommager le tissu cardiaque.

Pour tenter de résoudre ces problèmes, Rishi Arora (Northwestern University, Chicago), Igor Efimov (George Washington University, Washington DC), John Rogers (MIT à Cambridge, Massachusetts) et leurs collègues ont développé ce stimulateur cardiaque entièrement implantable et résorbable pour le contrôle postopératoire de la fréquence et du rythme cardiaques de certains patients.

L’appareil est alimenté par transfert d’énergie sans fil, sans batterie. Les matériaux qui le composent sont absorbés dans le corps par des processus biologiques naturels après une période de temps programmable.

La flexibilité de ces matériaux permet également au dispositif de se conformer à la surface incurvée du coeur et de s’adapter à ses mouvements.

Les tests ont montré la capacité de ce pacemaker à stimuler avec succès des coeurs de taille variée, de souris, de rat, de lapin et de chien, ainsi que des tissus cardiaques humains, et à se dégrader complètement dans les trois mois suivant l’implantation chez le rat.

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