Les troubles alimentaires en hausse dans la population féminine depuis la pandémie

Le nombre de troubles de l’alimentation chez les jeunes femmes et les filles a fortement augmenté depuis la crise sanitaire, écrit mercredi De Morgen sur la base d’une enquête menée auprès de diverses institutions de soins. Les listes d’attente dans les hôpitaux pour traiter ces pathologies s’étendent sur parfois quatre mois.

Le nombre de signalements a considérablement augmenté, surtout depuis la deuxième vague de la crise, et reste élevé alors que le pic de l’épidémie de coronavirus est déjà loin derrière nous. Cela concerne des personnes – principalement les filles – souffrant de troubles alimentaires, de boulimie et surtout d’anorexie.

Toutes les cliniques alimentaires indiquent que l’âge moyen des demandeuses d’aide a également considérablement diminué depuis la pandémie. Il s’agit, beaucoup plus souvent que par le passé, de filles de 12 à 16 ans. Le vide social, la peur et l’incertitude de la période corona ont créé un terreau idéal, renforcé par des applications comme Instagram et ses influenceurs.

Chez certains jeunes, les troubles surgissent innocemment. « Nombre d’entre elles et eux ont rejoint l’appel à faire de l’exercice et à manger sainement« , explique Ursula Van den Eede, coordinatrice de la clinique alimentaire de l’UZ Brussel. « Malheureusement, certains ou certaines vont trop loin et essaient de restaurer leur estime de soi en surveillant de manière obsessionnelle les calories ingérées. »

Les jeunes qui demandent de l’aide sont ainsi en moyenne en moins bonne santé qu’avant le Covid. En conséquence, ils doivent rester plus longtemps à l’hôpital, ce qui signifie que les listes d’attente se sont considérablement allongées. À l’UZ de Gand, par exemple, la période d’attente s’est allongée jusqu’au moins quatre mois, soit trois fois plus qu’avant la crise sanitaire.

Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) affirme que la thématique est en tête de l’agenda. « Depuis cette année, nous investissons annuellement 16 millions d’euros dans, entre autres, la psychiatrie de la jeunesse et les équipes spécialisées. De plus, la proposition de budget de la Commission des assurances prévoit des ressources supplémentaires pour la prise en charge des jeunes souffrant de troubles de l’alimentation. »

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