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Les suppléments d’honoraires en chambre privée créent « une médecine à deux vitesses »

Le Vif

« On ne finance pas les hôpitaux avec des factures de milliers d’euros aux patients! », réagit mardi la Mutualité chrétienne à un rapport de l’Agence intermutualiste. Selon cette étude, les suppléments d’honoraires lors d’une hospitalisation en chambre privée ont atteint un montant record en 2017, soit 563 millions d’euros.

Ces suppléments d’honoraires pratiqués en chambre individuelle à l’hôpital faisaient déjà l’objet du 14e baromètre hospitalier de la Mutualité chrétienne, publié en décembre. Elle plaidait déjà pour l’interdiction pure et simple de ces suppléments d’honoraires.

« Nous évoluons de plus en plus vers des soins de santé à deux vitesses », déplore à nouveau mardi dans un communiqué Jean Hermesse, secrétaire général de la MC.

« ‘Les assurances hospitalisation remboursent tout’, clament certaines voix rassurantes. C’est oublier que tout le monde ne possède pas d’assurance hospitalisation, que celles-ci n’offrent pas une couverture illimitée et que les primes pour ces assurances hospitalisation peuvent atteindre des montants élevés », rectifie la Mutualité chrétienne. « Tout le monde a droit à des soins abordables, accessibles et de qualité, peu importe le type de chambre. »

Pour la mutualité, la disparition de ces suppléments d’honoraires « n’est absolument pas utopique ». « Sans suppléments, les assurances hospitalisation deviendraient superflues. Les sommes ainsi libérées par les assurés et les employeurs pourraient être réinjectées dans l’assurance soins de santé obligatoire », conclut Jean Hermesse.

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