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Les petits cancers de la prostate ne doivent pas être traités tout de suite

Le Vif

Les petits cancers de la prostate ne doivent pas nécessairement être traités rapidement car ceux-ci évoluent très lentement, indique lundi le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE). Il y a toutefois lieu de placer le patient sous haute surveillance.

Le traitement de tels cancers peut s’accompagner d’effets secondaires graves, tels que l’incontinence et les troubles sexuels qui ont des répercussions sur la qualité de vie, souligne le KCE dans un communiqué.

Selon le Centre fédéral d’expertise, il est préférable que les patients ayant un petit cancer bien localisé soient traités au moment où le cancer commence à évoluer. Un traitement immédiat n’est nécessaire que pour les formes graves de ces cancers.

« Idéalement, le patient et les soignants (oncologue, urologue, radiothérapeute, médecin de famille, etc.) devraient prendre une décision concertée qui tient compte de la catégorie de risque du cancer mais aussi de l’état de santé global, les répercussions sur la qualité de vie avec ou sans traitement et de l’espérance de vie individuelle du patient », d’après le communiqué.

Par ailleurs, le KCE estime qu’il peut être préférable de ne pas traiter d’emblée un cancer de la prostate dans le cas d’un patient dont l’espérance de vie est inférieure à dix ans ou qui est atteint d’autres affections graves (diabète, décompensation cardiaque, autre cancer, etc.).

« Ce type de cancer évoluant lentement, il y a de fortes chances que le patient décède en étant porteur du cancer, mais pas à cause de ce cancer. Un traitement lourd, assorti d’effets secondaires pénibles, ne peut lui apporter que des inconvénients », ajoute le Centre fédéral d’expertise.

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