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Les méduses, quelle plaie !

Présentes un peu partout sur la planète, les méduses sont de plus en plus nombreuses… au grand dam des baigneurs ! Beaucoup d’incertitudes subsistent toutefois quant à la meilleure manière de soigner leurs douloureuses piqûres.

D’innombrables mythes circulent encore sur l’attitude à adopter face à une piqûre de méduse. Rincer à l’urine ? Au vinaigre ? Non, plutôt à l’ammoniaque ! Ne jugeons toutefois pas trop durement ces remèdes de grand-mère, car force est bien d’admettre que les études sérieuses qui se sont penchées sur la question ne sont vraiment pas légion. Au début de cette année, un article de revue bien pratique (et accessible gratuitement sur internet !) est toutefois venu clarifier les choses.

Une population croissante
Les méduses, de plus en plus nombreuses du fait de la surpêche, inquiètent jusqu’au programme des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) qui suggère de « récolter » les méduses excédentaires et de les exploiter dans la fabrication d’aliments. (3) Nous n’en sommes pas encore là. Dommage, car sur certaines côtes, elles posent de véritables problèmes. Certaines plages du pourtour de la Méditerranée sont désormais équipées de barrières anti-méduses pour permettre aux touristes de se baigner en toute sécurité. Logiquement, les piqûres aussi restent donc encore assez sporadiques chez nous, d’autant que les deux espèces les plus courantes sous nos latitudes – la méduse commune ou aurélie et la variante atlantique du rhizostome – sont parfaitement inoffensives et non urticantes. Parmi celles qui piquent, la plus dangereuse est la méduse à crinière de lion.

Ça ne mord pas, ça pique

Les méduses ne mordent pas : elles piquent ! Les lésions urticantes qu’elles provoquent rappellent celles des orties, mais résultent de mécanismes complètement différents. Les méduses possèdent sur leurs tentacules et sur certaines autres zones de leur organisme de petites poches, les nématocystes, qui libèrent au moindre contact des épines remplies elles-mêmes de substances irritantes ou même franchement toxiques. Les orties, elles, sont recouvertes de petits poils creux, pointus et surtout très fragiles qui se brisent très facilement lorsqu’on les touche et peuvent alors libérer des substances irritantes directement dans la peau.

Conseils face à une piqûre

Rincez immédia-tement la piqûre à l’eau de mer et éliminez prudemment les tentacules.

Ensuite, appliquez éventuellement sur la zone douloureuse une pâte à base de bicarbonate de sodium (poudre à lever), qui semble inhiber l’action des cellules urticantes de nombreuses espèces. Une solution à base de lidocaïne antalgique est également très efficace contre bon nombre de piqûres, notam-ment celles de la méduse rayonnée (ou méduse-boussole). Pour celles de la méduse à crinière de lion, elle n’a pas été testée.

D’après des recherches récentes, la chaleur (eau chaude, hot-pack, compresses…) désactiverait une bonne partie des substances toxiques libérées par les méduses. Cet effet n’a toutefois pas encore été confirmé pour les espèces qui se rencontrent sur la côte belge.

La douleur provoquée par les piqûres de la méduse à crinière de lion semble efficacement soulagée par le froid (cold-pack ou glace).

Aucune étude n’a encore exploré le traitement des piqûres de la cyanée bleue, mais la douleur et la gêne qui y sont associées sont heureusement assez limitées.

De façon générale, évitez le vinaigre, l’alcool, l’eau de javel et l’eau douce, qui semblent stimuler l’activité des organes urticants… et ce même lorsque les tentacules sont déjà détachés de l’ombrelle !

Jan Etienne

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