Les hôpitaux doivent pouvoir redémarrer certains soins non urgents

Les hôpitaux doivent pouvoir décider, de manière concertée, de reprendre les soins réguliers non urgents qu’ils jugent redémarrables à condition qu’un nombre minimal de lits Covid soient en permanence disponibles, soutient l’Association belge des syndicats médicaux (Absym) dans une lettre ouverte adressée jeudi au ministre fédéral de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, et au commissaire du gouvernement chargé de la crise du coronavirus, Pedro Facon.

Jeudi passé, les autorités sanitaires ont demandé aux hôpitaux de ne pas reprendre les soins réguliers non Covid, indépendamment de la capacité d’accueil de chaque institution. « Compte tenu de la situation épidémiologique, le Comité (Hospital & Transport Surge Capacity, organe consultatif relevant du Risk Management Group, NDLR) est d’avis qu’il est encore trop tôt pour permettre un éventuel redémarrage des soins réguliers non urgents », précisaient-elles.

Cependant, « certains hôpitaux sont déserts et leur personnel est mis à l’arrêt, tandis que d’autres sont toujours sous tension mais n’ont pas la possibilité de transférer leurs malades. Non par manque de disponibilité de lits dans les autres hôpitaux mais par risque trop important lié aux conditions de transport des malades », souligne l’Absym dans sa lettre.

La disponibilité du personnel et des infrastructures pour des soins réguliers n’entrave pas l’accueil de patients Covid « tant cette disponibilité est grande », poursuit-elle. De plus, ces soins octroyés à des patients peu sévères sont associés à des durées de séjours inférieures à trois jours, « ce qui permet de rapidement vider à nouveau l’hôpital en cas de remontée significative des admissions », argumente l’association.

« Certes, ces patients n’ont pas de pronostic vital engagé à court ou moyen terme. Ils ont cependant des souffrances physiques ou psychiques non soulagées actuellement. »

L’Absym demande donc que les hôpitaux puissent, dès cette semaine, eux-mêmes décider de redémarrer toute activité qu’ils jugent redémarrable, « en accord entre le directeur médical et le conseil médical, à la condition exclusive qu’ils affichent en permanence un nombre minimal de lits disponibles ». Ce seuil minimal serait à définir par l’Hospital & Transport Surge Capacity (HTSC).

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