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Le test prénatal non-invasif peut désormais aussi déterminer le sexe chez les jumeaux

Le test prénatal non-invasif (NIPT), utilisé depuis un certain temps pour détecter des aberrations chromosomiques comme le syndrome de Down chez un foetus, permet désormais aussi de déterminer le sexe des bébés lors de grossesses gémellaires. Cette avancée est due aux recherches du Centre de génétique humaine (CME) de la KU Leuven. Jusqu’à récemment, cette détermination du genre n’était possible que pour les grossesses uniques.

Le NIPT est un test simple effectué via un test sanguin de la mère à partir de la douzième semaine de grossesse. De petites traces d’ADN du bébé peuvent en effet se trouver dans ce sang et des anomalies telles que le syndrome de Down peuvent être déduites de ce matériel génétique. Le sexe – en particulier la présence du chromosome Y chez un garçon – peut également être déterminé à cette occasion.

Mais les futurs parents de jumeaux ne pouvaient pas totalement profiter de la détermination du genre jusqu’à présent. En cas de grossesses avec deux filles, le problème ne se posait pas. Mais comme le NIPT détecte le chromosome Y, il était plus compliqué de savoir si la mère attendait deux garçons ou un garçon et une fille. « Nous avons résolu ce problème en calculant la proportion de chromosomes Y dans l’ADN foetal. Cela nous permet de prédire avec précision si cela concerne un ou deux garçons », explique le professeur Joris Vermeesch.

Une échographie permet également de déterminer le sexe, reconnait-il. « Les deux techniques peuvent se renforcer mutuellement », soutient-il. Souvent, la détermination du sexe ne sert qu’à satisfaire la curiosité des futurs parents mais, dans certains cas -comme la présence d’anomalies génétiques dans la famille-, cette démarche peut se justifier sur le plan médical.

Certains scientifiques s’interrogent sur la fiabilité du NIPT en cas de grossesses gémellaires mais, selon le professeur Vermeesch, ce problème a depuis disparu. Il s’avère en effet exact sous certaines conditions.

Le test, que font environ 90% des femmes enceintes, est remboursé par l’assurance-maladie depuis deux ans.

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