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Le coeur artificiel, une véritable alternative pour faire face au manque de donneurs

Le Vif

L’autorisation accordée à la société française Carmat pour effectuer les premières implantations humaines de coeur artificiel constitue une véritable alternative pour faire face au manque de donneurs, se réjouit mardi le Professeur Didier de Cannière du CHU Saint-Pierre, qui fait partie des quatre hôpitaux sélectionnés pour les premières implantations.

Les premières implantations de coeur artificiel seront menées à Bruxelles, Zabrze (Pologne), Ljubljana (Slovénie) et Riyad (Arabie Saoudite). Les hôpitaux ont été choisis pour leur « fort potentiel de recrutement de patients » et leur « grande expérience dans les essais cliniques préalables à la commercialisation de dispositifs médicaux innovants », indiquait mardi Carmat dans un communiqué.

« Il s’agit d’un projet d’équipe ambitieux, sérieux et qui repose sur plus de quinze ans de travail », souligne le Professeur de Cannière. Le challenge est « extrêmement excitant » car « il concerne des centaines de milliers de malades ». « En Belgique, 30% de la population décède de causes cardiaques au sens large », rappelle-t-il.

Les patients qui seront sélectionnés pour les premières implantations sont des malades en insuffisance cardiaque terminale, détaille M. de Cannière. « Leur espérance de vie se résume à un laps de temps compris entre quelques heures et quelques jours. »

Même si elles ne pourront pas directement rivaliser avec les transplantations cardiaques ‘normales’ dont le taux de survie atteint 85%, les implantations de coeurs artificiels constitueront une alternative pour faire face au manque de donneurs, prévoit le Professeur. « A cause de ce manque, seules 50 transplantations sont réalisées chaque année en Belgique. L’attente pour les patients inscrits sur les listes va de quelques mois à un an. »

Le processus de formation des chirurgiens se poursuit avec Carmat, sous l’égide de l’hôpital Georges Pompidou de Paris. Les premières implantations devraient être réalisées d’ici à quatre mois, estime le Pr. de Cannière.

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