© iStock Photos

La santé des jeunes Belges de 1986 affectée par Tchernobyl

Alors que le trentième anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl approche, une étude réalisée par des médecins de l’hôpital universitaire de Mont-Godinne (UCL) tend à démontrer qu’elle a également eu des conséquences néfastes sur la santé des jeunes Belges de l’époque, rapporte le « Soir mag » dans son édition de mercredi.

Les résultats de l’étude, publiés récemment dans le journal officiel de la Société royale belge de chirurgie, indiquent que le taux de cancer de la thyroïde chez les Belges qui avaient moins de 15 ans lors de l’accident nucléaire, le 26 avril 1986, est, depuis 30 ans, plus élevé que dans le reste de la population. Les chiffres tiennent compte de tous les patients nés avant avril 1986 et qui ont été opérés pour des lésions de la thyroïde à l’hôpital de Mont-Godinne entre avril 1986 et avril 2015, soit 2.349 personnes. Parmi celles-ci, 2.164 avaient plus de 15 ans en 1986, dont 8,1% ont développé un cancer papillaire de la thyroïde, qui peut être induit par les radiations. Le taux grimpe à 19,5% parmi les patients étudiés qui étaient plus jeunes au moment de la catastrophe.

« Nous pensions que plus le temps passerait, plus le taux de cancer diminuerait chez les plus jeunes (…). Ce n’est pas le cas. Le temps de latence peut donc être très long pour le cancer de la thyroïde induit par les radiations », commente dans les pages du Soir mag le professeur Luc Michel, spécialiste des glandes endocrines à l’UCL.

Contenu partenaire