La première année suivant une naissance, les mères accuseraient en moyenne 40 minutes de sommeil en moins chaque nuit. © Getty Images/iStockphoto

La première année, une jeune maman perd en moyenne 10 jours de sommeil

Stagiaire Le Vif

Une étude allemande a quantifié la fatigue accumulée par des milliers de parents d’enfants en bas âge. Et celle-ci serait bien plus importante chez les femmes que chez les hommes.

On le savait déjà : entre les cauchemars du premier et les biberons du petit dernier, fonder une famille est fatigant. Mais surtout pour les mamans… C’est en tout cas la conclusion d’une étude rapportée par le Guardian et publiée dans la revue Sleep, menée auprès de 2 541 mères et 2 118 pères allemands entre 2008 et 2015.

Interrogés une fois par an, ces derniers devaient estimer la durée de leur sommeil et noter sa qualité. Il en est ressorti que l’arrivée d’un enfant impacte plus particulièrement les femmes : celles-ci perdent en moyenne 40 minutes de sommeil par nuit au cours de l’année suivant l’accouchement. Cela équivaut à 243 heures, soit… dix jours de repos en moins. Les papas quant à eux, accusent un manque de seulement 13 minutes par nuit, soit un peu plus de trois jours sur l’année.

Bébé 1 fatigant, bébés 2 et 3 moins éprouvants

Chez les deux parents, les trois premiers mois d’un premier enfant sont les plus éprouvants. Mais si les nuits s’allongent à mesure que les petits grandissent, elles ne sont pas pour autant plus réparatrices : à compter de la première naissance, les parents mettraient en moyenne quatre à six ans pour recouvrer un sommeil de qualité. « Nous ne nous attendions pas à trouver cette donnée, qui est certainement due au stress des nouvelles responsabilités », a déclaré Sakari Lemola, co-auteur des recherches de l’université de Warwick.

Une hypothèse soutenue par le fait que les naissances suivantes semblent moins fatigantes pour les parents – en tout cas, elles le seraient moins longtemps. L’indice de satisfaction du sommeil des mères chute en effet de 1,7 point après la naissance d’un premier enfant, contre 1 pour les deuxième et troisième. Celui-ci remonte ensuite plus vite, voire dépasse le seuil de satisfaction d’avant-grossesse. « Votre ligne de base est plus basse, due à l’impact toujours présent du premier enfant », signale Sakari Lemola. Courage donc, ce n’est que l’histoire de quelques années.

Juliette Chable

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