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L’insoupçonnable réalité derrière l’hygiène de votre bureau

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Au moment de retourner au travail, il est bon de se pencher sur l’hygiène du bureau que vous utilisez quotidiennement. Du clavier à la souris, en passant par le téléphone, il contient un nombre incroyable de germes.

Vous posez les mains dessus quotidiennement, certains collègues y travaillent de temps en temps, vous y mangez parfois et vous pensez en prendre suffisamment soin pour vous préserver des microorganismes. Mais la réalité est tout autre : le bureau moyen contiendrait 400 fois plus de germes que les toilettes, avec les conséquences sanitaires que l’on peut imaginer.

Environnement bâti

En tant que microbiologistes, les chercheurs examinent nos bureaux comme ce qu’ils appellent un « environnement bâti », c’est -à-dire un environnement physique construit ou aménagé pas l’être humain. La microflore (virus, champignons, microbes…) d’un environnement bâti est beaucoup moins variée que dans le monde extérieur. Elle peut également être influencée par la zone géographique. Ainsi, les bureaux étudiés de San Francisco ou de New York se différencient de ceux de Tucson (Arizona) en raison de températures plus élevées et de l’environnement désertique. Mais les bureaux de deux villes différentes étaient tout de même plus semblables qu’un bureau et une cuisine issus d’un même bâtiment, tellement l’usage et l’environnement bâti sont divers.

Ces recherches, menées par l’université de l’Arizona et relayées par The Independent, affirment que les êtres humains sont la source numéro un de prolifération des bactéries, et c’est également le cas pour nos bureaux. Comparés aux femmes, les hommes auraient en outre trois à quatre fois plus de bactéries présentes sur les bureaux, leurs téléphones, ordinateurs, claviers, tiroirs, ou encore leurs effets personnels. Parmi les théories pour expliquer cette différence, les scientifiques avancent que les hommes ont généralement des bureaux plus larges, et donc plus d’espace pour laisser trainer leurs affaires. Ils auraient également des normes moins élevées en termes d’hygiène personnelle.

Précautions

Chaque contact avec le clavier ou la souris de l’ordinateur provoque le dépôt de microorganismes. La culture microbienne des téléphones portables a également fait l’objet d’un examen attentif. D’autant que, outre leur présence sur le bureau, ils sont également en contact avec les points sensibles que sont la bouche et l’oreille. La présence de germes serait cependant moindre sur les téléphones à écran tactile, selon une université allemande. Et les objets technologiques ne sont pas les seuls concernés. Si beaucoup de documents sont aujourd’hui numériques, il n’est pas rare d’être régulièrement en contact avec du papier (notes, dossiers…). S’ils ne sont pas une source commune de contamination, autant éviter de les toucher si vous êtes malades. Au Royaume-Uni par exemple, ceux qui empruntent des livres à la bibliothèque et qui sont souffrants doivent le signaler, afin que les exemplaires soient désinfectés, voire détruits.

L’étude ne se veut cependant pas trop alarmiste. Malgré la présence de ces nombreux germes, il suffit de veiller à l’hygiène de son bureau, ne pas y laisser trainer des déchets et se laver les mains régulièrement pour se préserver de ces microorganismes. Évitez juste les situations plus à risques, comme prêter un stylo que vous mâchonnez à un collègue qui ne se lave les mains suffisamment. Les surfaces de bureau n’étant pas créées pour encourager la prolifération bactérienne, elles ne devraient susciter que peu de mauvaises surprises si elles sont maintenues propres.

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