Les lève-tôt et les couche-tard ne sont plus seuls: des scientifiques de la VUB ont découvert deux nouveaux chronotypes.
Les gens aiment se mettre dans des « cases » – ou des « catégories », pour employer un terme plus neutre. Nous savons depuis longtemps qu’il y a des gens du matin et du soir. Et aussi qu’au cours de sa vie on peut évoluer de l’un à l’autre : on peut être un oiseau de nuit dans sa jeunesse, et devenir un lève-tôt en prenant de l’âge.
Le psychologue Olivier Mairesse (VUB) et ses collègues décrivent deux nouveaux chronotypes dans la revue Personality and Individual Differences: ceux qui somnolent en début d’après-midi, les « siesteurs », et ceux qui sont plus éveillés l’après-midi, les personnes de l’après-midi. Les résultats, basés sur une enquête en ligne, sont conformes à ce qui a déjà été constaté auprès des moucherons.
La découverte est importante, car elle permet aux gens de mieux adapter leur travail ou leur rythme d’étude à leur horloge biologique. Ainsi, ils peuvent essayer d’effectuer leur activité la plus intense à leur « moment fort ».
D’autres scientifiques démontrent dans Sleep Medicine que les noctambules peuvent réinitialiser leur horloge biologique, afin que leur rythme diurne et nocturne soit mieux adaptés à la société. Il s’agit d’un ensemble de mesures. Par exemple, ils conseillent de se coucher à heure fixe et de se lever plusieurs heures plus tôt que d’habitude. Ils recommandent également de prendre le petit-déjeuner juste après le réveil et ne plus manger après 19 heures. Sortir dans la lumière extérieure le matin aide aussi.
Ainsi, une formation approfondie de trois semaines peut suffire pour déplacer son horloge biologique de deux heures, sans recourir à des médicaments.