Une victime de harcèlement sur quatre a déjà pensé au suicide © iStock

Harcèlement scolaire: un enfant sur quatre a déjà pensé au suicide

Stagiaire Le Vif

Ce jeudi 7 novembre 2019, c’est la journée nationale contre le harcèlement scolaire en France. Ce phénomène est malheureusement présent dans le monde entier et est une réalité que subissent beaucoup d’enfants durant leur parcours scolaire, cette journée de mobilisation est donc une bonne occasion d’en parler.

Le harcèlement scolaire est une intimidation, humiliation ou agression physique ou verbale par un ou plusieurs jeunes à l’encontre d’un ou plusieurs autres enfants au sein d’une école et de manière intentionnelle et répétée. Il peut prendre plusieurs formes. Le harcèlement physique se traduit par des bagarres, coups et bousculades. On parle de harcèlement moral lorsqu’il s’agit de moqueries, d’insultes, de menaces ou de rumeurs à propos d’un camarade. Le harcèlement d’appropriation, lui, touche tout ce qui est racket et vol d’autrui. Le harcèlement sexuel est le fait de toucher ou déshabiller une personne contre sa volonté et de manière répétée. Enfin, harceler quelqu’un via la technologie est qualifié de cyber-harcèlement.

Les adolescents harcelés sont souvent considérés comme différents. Leurs camarades se moquent d’eux à propos d’un handicap, de leur couleur de peau, leur poids, la profession de leurs parents ou simplement le fait qu’ils soient timides ou présentent quelques difficultés à s’intégrer. Les victimes de harcèlement perdent souvent leur confiance en elles et n’osent pas se défendre, ce qui crée une relation asymétrique entre l’harceleur et le harcelé.

Les conséquences du harcèlement scolaire chez les victimes sont souvent une faible estime d’elles-mêmes, des résultats en baisse, une perte d’appétit, une humiliation qui pousse à l’isolement ainsi qu’une grande tristesse qui mène parfois à la dépression, pouvant aller jusqu’à des envies suicidaires.

Il est difficile d’obtenir des chiffres précis sur ce phénomène, car beaucoup de victimes de harcèlement n’osent pas en parler. En 2014, une étude de l’Université de Louvain estime que 35% des élèves sont confrontés au harcèlement. La moitié d’entre eux se qualifient de victimes, 40% de bourreaux et un peu plus d’une personne sur 10 considèrent faire partie des deux catégories.

Selon un rapport de l’UNESCO, un élève sur trois est victime de harcèlement dans le monde. 50% d’entre eux sont battus, frappés ou bousculés, 34% subissent des moqueries, remarques ou gestes à caractères sexuels et 16% d’entre eux sont délibérément écartés ou ignorés par les autres. L’Unicef déclare qu’un enfant harcelé sur quatre aurait déjà pensé au suicide.

Le harcèlement scolaire nuit à la santé mentale et au bien-être des enfants, c’est un délit puni par la loi. Si vous êtes témoin ou victime de harcèlement, n’hésitez pas à en parler.

Auteure: Margaux Glamocic

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