Angelina Jolie, ici à la première de son film By the Sea. © REUTERS/Mario Anzuoni

« Effet Angelina Jolie »: le nombre de mastectomies doit diminuer

Après des années de plaidoyers en faveur de la mastectomie préventive, une nouvelle étude révèle que cette intervention chirurgicale n’est pas toujours le meilleur choix, peut-on lire lundi dans Het Nieuwsblad.

Pour les femmes souffrant d’un cancer du sein à un stade peu avancé, il est souvent plus adéquat de sauver la poitrine et de choisir pour la radiothérapie plutôt que pour l’amputation du sein, selon l’étude de Marissan Van Maaren de l’­Integraal Kankercentrum ­Nederland. La chercheuse néerlandaise a étudié les données de 37.207 femmes chez qui un cancer du sein à un stade précoce a été diagnostiqué entre 2000 et 2004. Les patientes qui ont subi une opération d’ablation partielle du sein avaient 21% de chances en plus d’être encore vivantes après dix ans que les femmes qui avaient opté pour une mastectomie.

« L’histoire d’Angelina Jolie a provoqué un pic du nombre d’amputations, mais on choisit trop souvent de manière inutile cette intervention », réagissent les médecins Rudy Van den Broecke (UZ Gent) et Jacques De Grève (UZ Brussel).

Pour Rudy Van den Broecke, il vaut mieux avoir recours à une opération préservant la poitrine dans la majorité des cas, ce qui signifie de retirer la tumeur et une petite partie du sein.

A l’heure actuelle, l’amputation est choisie dans 30 à 40% des cas. « Nous devons atteindre un taux de 80% de chirurgie conservatrice et 20% d’amputations », ajoute le docteur De Grève.

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