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Covid : les autotests bientôt autorisés en pharmacie

Stagiaire Le Vif

Déjà commercialisés dans plusieurs pays européens, les autotests pour dépister le coronavirus sont bientôt autorisés en Belgique. En vente en pharmacie selon certaines conditions, ils permettront d’avoir un résultat en moins d’une demi-heure.

C’est en raison de la sous-utilisation en entreprise des tests antigéniques nécessitant l’intervention d’un médecin du travail que le comité de concertation s’est accordé sur la nécessité de passer à des autotests. Un arrêté royal autorisant la délivrance d’autotests de dépistage de la Covid-19 par les pharmacies a été publié aujourd’hui au Moniteur belge. Il e:ntrera en vigueur dans dix jours.

Qu’est-ce que c’est ?

Les tests rapides permettent de détecter la présence éventuelle d’une protéine virale spécifique du Covid-19, indiquant dans peu de temps à la personne testée si elle est contaminée par le virus. À réaliser par soi-même, ils ne nécessitent pas d’intervention d’un professionnel de santé. À la différence du test antigénique, l’autotest est réalisé sur un prélèvement nasal profond et non naso-pharyngé (qui est encore plus profond). Il se fait via un coton-tige, moins long, mais plus épais que les écouvillons utilisés pour les tests PCR. Il faut ensuite le placer dans un tube avec une solution contenant un réactif. Si la réaction antigène se produit, le résultat est positif et une ligne colorée apparaît, un peu comme un pour un test de grossesse. Le résultat de l’autotest est aussi plus rapide, connu en 15 à 30 minutes.

Mode d’emploi

Il est stipulé qu’un pharmacien peut délivrer des autotests aux personnes à condition que :

  • Les autotests sont prévus pour l’autoprélèvement et l’auto-analyse et sont repris sur une liste établie par l’AFMPS (Agence fédérale des médicaments et des produits de santé). À ce titre, les fabricants, importateurs ou distributeurs enregistrés doivent informer l’AFMPS des autotests qu’ils mettent à disposition en Belgique ;
  • Le pharmacien informe la personne sur l’utilisation de l’autotest et indique à la personne qu’en cas de résultat positif, il doit prendre contact avec un médecin. Un test PCR suivra pour confirmer la positivité de la personne ;
  • L’autotest doit être délivré dans une officine (pharmacie) ouverte au public.

Les tests rapides doivent être accompagnés d’une notice dans les trois langues nationales. Encore quelques jours sont nécessaires pour finaliser les aspects administratifs, notamment la création d’un code à l’Association pharmaceutique belge.

Quelle est la fiabilité du résultat ?

« Il y a des avantages et désavantages à ces types de tests« , déclare Ann Eeckhout, la porte-parole de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS). Selon les premières données analysées par la Haute Autorité de Santé (HAS) française, le taux de ces tests se situe entre 80 et 95% chez les patients symptomatiques, mais descend à 50 à 60% chez les personnes asymptomatiques. Par conséquent, les professionnels de santé rappellent qu’un test négatif risque, sans les rappels des pharmaciens ou médecins, de faire baisser la garde sur les gestes barrières et la distanciation physique. Des autotests sont déjà disponibles en France, Allemagne, Autriche, Angleterre, Suisse et aux Pays-Bas.

Achat en pharmacie dans 10 jours

En novembre dernier, les pharmaciens se disaient défavorables à la vente libre de ces tests dans leurs officines, estimant qu’ils ne disposaient pas des équipements et formations nécessaires. Il faut encore déterminer si les autotests seront réservés à la sphère privée ou pourront être utilisés à l’école, en entreprise ou pour reprendre le secteur de l’événementiel et de l’Horeca. Le coût et le remboursement par l’assurance maladie sont encore en cours de discussion.

Valentina Jaimes

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