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Covid : la porte de sortie, c’est une vaccination rapide

La porte de sortie de la crise que nous vivons, c’est une vaccination rapide, ont estimé une dizaine d’experts rassemblés virtuellement par l’université catholique de Louvain (UCLouvain), mardi.

Quand pourrons-nous reprendre une vie à peu près normale ? Pas avant l’automne, « et je suis optimiste », a commenté l’épidémiologiste Niko Speybroeck. « Le vaccin est le seul moyen d’atteindre l’immunité collective et de permettre un déconfinement sûr », a-t-il rappelé, ajoutant que les gestes barrières devront être maintenus « jusqu’à ce que la couverture soit optimale ». Il est dès lors important « d’avancer vite avec la campagne de vaccination », a-t-il insisté.

« Si le virus est plus contagieux, il faudra plus de vaccinés »

Il est d’autant plus important d’aller vite que les mutations plus contagieuses du virus se répandent. On estime que pour obtenir une immunité dans la population contre le covid-19, il faut 70% de personnes vaccinées. « Mais si le virus est plus contagieux, il faudra plus de vaccinés », a-t-il prévenu.

Les mutations observées pour l’instant ne devraient cependant pas avoir d’impact sur l’efficacité des vaccins, a précisé Pierre Coulie, immunologiste. « Elles présentent de toutes petites différences, et les anticorps créés par la vaccination reconnaissent toujours le virus. Il serait extraordinairement improbable que le virus change tellement qu’il ne soit plus reconnu par les anticorps. »

Quels sont les publics prioritaires

Pour optimaliser la campagne de vaccination, « il faut absolument que le gouvernement clarifie quels sont les publics prioritaires qui doivent être vaccinés », a souligné Mathieu Van Vyve, expert en optimisation. « Il s’agit d’être précis, pour éviter le gaspillage », un gaspillage plus risqué en raison du respect essentiel de la chaîne du froid, étant donné que les vaccins dont la Belgique dispose actuellement – de Pfizer – doivent être gardés à une température de -80°.

L’immunité acquise par la vaccination, optimale deux semaines après la seconde injection, protègera le vacciné « au moins huit mois », puisque c’est le recul actuel que l’on a sur les essais cliniques, a pointé Leïla Belkhir, infectiologue. « Mais vu nos connaissances des vaccins, on peut s’attendre à ce que ce soit au moins un an. Il n’y a aucune raison d’être pessimiste » sur ce point, a poursuivi l’immunologiste Pierre Coulie.

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