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Combattre les acouphènes

Le Vif

D’après des recherches réalisées il y a quelques années à l’université d’Anvers, près de 20% des élèves de secondaire souffriraient de bourdonnements (acouphènes) persistants dans une oreille ou les deux ; trois quarts d’entre eux y auraient déjà été confrontés de façon plus transitoire, par exemple après un concert ou une soirée

On suppose généralement que les acouphènes provoqués par l’exposition au bruit sont la conséquence d’une hyperactivité prolongée de la zone du cortex cérébral responsable de la perception sonore. D’autres facteurs peuvent aussi accroître leur volume : le stress, la fatigue, l’exposition au bruit, le silence, le café, l’alcool, le tabac, la consommation de sel, le sport et les changements de position. Lorsque le problème est d’apparition récente (moins de trois mois), il sera parfois possible d’y remédier par un traitement médicamenteux (corticostéroïdes) et une oxygénothérapie hyperbare. Il conviendra pour cela de consulter le plus rapidement possible un ORL, car les chances de réussite seront d’autant plus grandes que l’intervention sera débutée rapidement.

Si les acouphènes sont présents depuis plus longtemps, il ne sera plus possible de les guérir ; tout au plus certaines interventions permettront-elles alors de les soulager. Une thérapie d’habituation, par exemple, visera à masquer le son gênant par d’autres qui le sont moins, produits à l’aide d’un générateur de bruit. Une thérapie cognitivo-comportementale aussi peut avoir son utilité, et certains patients obtiendront de bons résultats avec un traitement par neuromodulation, qui consiste à appliquer un léger courant électrique (de 0,5 à 2 mA) à l’aide d’électrodes placées sur le crâne.

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