(Belga) Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a « déploré » mardi la promulgation par le président burundais de la nouvelle loi sur la presse, jugée liberticide par d’aucuns.
« Le texte tel qu’adopté par le Parlement pose de très sérieuses restrictions à l’exercice du métier de journaliste au Burundi et n’apparaît pas en conformité avec les engagements que ce pays a pris en tant que signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques », juge le ministre des Affaires étrangères, cité dans un communiqué. Celui-ci dit à présent espérer que les autorités burundaises feront preuve de « modération et de discernement dans l’application de cette loi afin de ne pas nuire à l’élan de démocratisation et de réconciliation nationale imprimé notamment par les récents ateliers sur les élections ». Lors du récent sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, M. Reynders avait déjà fait part de ses « vives inquiétudes » concernant cette loi sur les médias à son homologue burundais Laurent Kavakure. « La liberté de la presse constitue l’une des garanties fondamentales pour la consolidation de la paix civile au Burundi », ajoute celui-ci mardi, précisant que la Belgique restera attentive aux développements législatifs à venir, particulièrement en ce qui concerne la prochaine loi sur les ASBL. « Une société civile ouverte et dynamique est indispensable au développement serein et harmonieux du Burundi », conclut le communiqué ministériel. (Belga)