© ILLUSTRATION : MONSIEUR IOU

Salvatore Curaba : « Donner sans espérer quoi que ce soit en retour »

Salvatore Curaba, 55 ans, entrepreneur (fondateur de la société de services informatiques Easi), conférencier et président de la Raal.

Qu’est-ce qu’un beau geste ?

C’est donner sans espérer quoi que ce soit en retour, aider juste pour le plaisir de faire quelque chose pour autrui ! Finalement, le beau geste est un acte presque égoïste, on le pose car il nous procure autant de bonheur qu’à celui qui en bénéficie.

Qu’avez-vous récemment fait pour vous-même ?

Pas grand-chose. A part une heure de yoga que je pratique seul chez moi le soir, je me néglige pas mal ces derniers temps.

Et pour votre entourage, privé ou professionnel ?

La Raal (NDLR : Royale association athlétique louviéroise, le club de foot que Salvatore Curaba a racheté en 2017 avec d’autres investisseurs) a ouvert récemment un restaurant à La Louvière (NDLR : Le Drapeau blanc). Je me suis énormément investi dans ce projet et ce, de manière totalement gratuite. Au niveau privé, j’ai loué un cinéma pour les 86 ans de mon père, j’y ai invité tous ses amis pour la projection d’un film sur la Sicile dont est originaire ma famille. Il était très heureux et moi aussi.

Et pour la société ?

J’ai aidé un de mes employés que je venais d’engager. Il avait utilisé les derniers 50 euros qu’il possédait pour acheter un pantalon pour se présenter à son entretien d’embauche. Cela m’a fendu le coeur car il n’avait plus d’argent pour son week-end. Je lui ai alors donné les 100 euros que j’avais dans mon portefeuille.

Quel beau geste avez-vous posé pour des gens qui ne vous aiment pas ou que vous n’aimez pas ?

Il y a dix ans, j’ai été amené à racheter les parts de mon associé dans Easi et, malgré le fait qu’on avait tout fait pour que cela se passe bien, la situation a complètement dégénéré et nous sommes, aujourd’hui encore, toujours en procès. Malgré cela, quand je l’ai croisé cet été au Maroc, je l’ai invité à dîner et nous avons réussi à passer une très chouette soirée.

Qu’avez-vous lu, vu ou entendu récemment qui vous réconcilie avec la nature humaine ?

Ma fille est végane et grâce à elle, j’ai découvert l’univers de toutes ces personnes qui se battent pour améliorer la condition animale. Je dois reconnaître que leur combat m’a énormément touché et me touche de plus en plus.

Quel acte avez-vous posé dans votre vie et dont vous êtes le plus fier ?

Le fait d’avoir fait un pas de côté chez Easi (NDLR : en mars 2018, sacré meilleur employeur de Belgique pour la quatrième fois par Great Place to Work®et la Vlerick Business School) en laissant le pouvoir de décision à mes directeurs. Prochainement, je compte lâcher également la majorité absolue que je détiens dans mon entreprise.

Qui sont les personnes qui vous inspirent ?

Mon père. Je l’admire énormément. Inconsciemment, je pense qu’il m’a beaucoup inspiré car c’est un très grand travailleur.

Selon vous, le monde irait mieux si…

Si chacun faisait un compliment à deux personnes tous les jours, le monde serait magique.

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