(Belga) Le pape François, dans sa première interview publiée jeudi, a recommandé à l’Eglise d' »accompagner » les homosexuels et divorcés « avec miséricorde » et « à partir de leurs conditions » de vie réelles.
Dans ce long entretien accordé en italien à la revue des jésuites Civilta Cattolica, le pape a aussi évoqué la question de l’avortement. Si une femme a avorté, que cela lui « pèse énormément » et qu' »elle est sincèrement repentante », son acte doit être pardonné, a-t-il expliqué. « Le confessionnal n’est pas une salle de tortures mais le lieu de la miséricorde », a-t-il ajouté, dans cette interview diffusée par quinze autres revues jésuites dans le monde. François a expliqué par ailleurs que l’Eglise « ne pouvait insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’usage des méthodes contraceptives. Je n’ai pas beaucoup parlé de ces choses, et cela m’a été reproché. Quand on en parle, il faut en parler dans un certain contexte », a-t-il estimé. « Nous devons annoncer l’Evangile sur toutes les routes, en annonçant la Bonne nouvelle du Royaume, et en soignant, également avec notre prédication, tout type de maladie et de blessure », a-t-il recommandé. Jorge Mario Bergoglio a expliqué par ailleurs qu’il n’a « jamais été de droite » mais que sa « manière autoritaire de prendre des décisions lui avait créé des problèmes » quand il était responsable des jésuites à Buenos Aires. Il avait seulement 36 ans quand il est devenu « provincial » des jésuites. « Il s’agissait d’affronter des questions difficiles, et je prenais mes décisions de manière brusque et personnelle », a-t-il admis. Bergoglio avait été provincial avant et au début des années de la dictature en Argentine et avait eu des différends avec d’autres jésuites. (Belga)