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Naufrage d’une embarcation de migrants en mer Égée, une femme retrouvée morte

Stagiaire Le Vif

Une embarcation de migrants a pris l’eau durant la nuit de mardi à mercredi au large de l’île de Folegandros, en Grèce. Les dernières informations grecques parlent de plusieurs disparus et d’une femme morte. Et c’est loin d’être la première fois qu’un drame impliquant des migrants se produit.

Le passage de la Turquie vers les îles grecques de la mer Égée est bien connu des migrants qui l’utilisent pour entrer en Europe.

Un bateau a coulé

Selon les dernières informations transmises par les médias grecs et le porte-parole des garde-côtes, Nikos Kokkalas, une opération de sauvetage est en cours depuis mardi soir afin de venir en aide à des migrants. Une embarcation a subi une défaillance mécanique et a coulé. Sur le nombre d’occupants, les chiffres ne sont toujours pas fiables à 100%, comme l’explique un communiqué de la Garde-côtière grecque: « Selon la déclaration initiale des occupants, il y avait au total environ 32 personnes à bord du navire, tandis que selon la déclaration de l’une des personnes secourues, il y avait environ 50 personnes à bord. Il est à noter que seulement deux des douze personnes secourues portaient des gilets de sauvetage, alors que le navire ne semblait pas avoir d’équipement de sauvetage. »

Les recherches se poursuivent, malgré le vent (qui reste relativement acceptable pour les Cyclades). Il y a 4 Beaufort (sur 12), ce qui représente une vitesse de 12 à 28 km/h avec un vent modéré. Des moyens importants ont été mis en oeuvre pour sauver les personnes toujours disparues: hélicoptères de la marine et de l’armée de l’air, un avion C-130 ou encore des navires des garde-côtes.

Pas la première, ni la dernière fois

Les drames impliquant des migrants sont récurrents. Il y a quelques semaines, les corps de 27 personnes avaient été trouvés dans la Manche. Une plainte a d’ailleurs été déposée par l’association d’aide Utopia 56 pour « homicide involontaire » et « omission de porter secours« . Révélée par Le Monde, cette plainte visait les secours français et anglais. Deux des rescapés affirment avoir téléphoné aux deux centres des deux pays, ceux-ci auraient mis du temps à décider qui devait s’occuper de leurs embarcations, retardant ainsi le déclenchement de l’intervention de secours.

Entre la frontière polonaise et biélorusse, de nombreux morts ont également été à déplorer. L’ONU s’est d’ailleurs récemment plaint que les deux pays lui avaient refusé l’accès à la zone frontalière alors que celle-ci veut mener une enquête sur la crise migratoire. Une équipe du Haut-Commissariat s’est rendue en Pologne mais n’a pas eu l’autorisation de se rendre à la frontière tandis que la Biélorussie avait bloqué tout accès à son territoire. La porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme avait déclaré: « La majorité d’entre elles ont déclaré avoir été battues ou menacées par les forces de sécurité lorsqu’elles se trouvaient au Bélarus. Elles ont également affirmé que les forces de sécurité bélarusses les avaient forcés à traverser la frontière, en leur disant quand et où traverser, et les avaient empêchés de revenir à Minsk […] Plusieurs personnes interrogées ont déclaré que les forces de sécurité bélarusses avaient exigé des sommes exorbitantes pour la nourriture et l’eau« .

En Grèce, il a été annoncé en fin de matinée que le corps d’une femme décédée a été repêché mais beaucoup sont encore portés disparus.

Ariane Kandilaptis

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